VENEFICIUM De Occulta Philosophia ~ A Missia Tenebrae ~ [ 2008 ] |
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Durée : 50.31 Style : Orchestral Black Metal |
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Chronique : 10 mai 2008 , réalisée par Decembre | ||||
Nul n’aurait pu croire tel exploit ! Veneficium, groupe tout droit sorti de l’underground québécois, nous propose son magnifique premier album après de nombreux changements au sein même de son line up, après la modification de leur nom, après l’évolution qu’on peut qualifier de redirection artistique et/ou musicale … et la liste ne s’arrête pas là puisqu’en effet : « De Occulta Philosophia – A Missiae Tenebrae » marque le retour de Veneficium après six années de stand-by. Après tous ces tremblements qui auraient pu avoir raison d’eux, Veneficium est officiellement de retour avec ses trois excellents membres d’origine qui nous proposent ce puissant premier album. Un black métal sombre et symphonique comme il ne s’en fait malheureusement plus beaucoup. Ici on est bien loin des sauces plus ou moins taillées pour la vente, bien éloignés de cette image de parfait petit satanique agréable à fréquenter et surtout bon à consommer, sans modération. Abandonnez le groove des simples compositions de certains groupes mondialement connus, passez leur le succès de leur minimaliste et séduisante musique. Préférez le laïus de ces baroques et incisives compositions qui tendent vers l’Excellence. Oui, car c’est bien ça qui claque aux tympans dès lors qu’on insère le disque dans la platine. Excellence dans la technique, dans le jeu des musiciens, dans la production, dans leur musique tout simplement. Les orchestrations ne résonnent définitivement pas comme trois pauvres nappes de claviers mais bien comme des arrangements de haut vol, variés et délectables. Que ce soit aux plaintifs violoncelles, aux pizzicatos des violons, aux sinistres orgues ou aux longues larmes de la contrebasse, tout y passe et dans un raffinement, une élégance et une superbe dont très peu de groupes de métal symphonique peuvent se louer de disposer. Maintenant que ceci est dit, n’allez surtout pas imaginer que Veneficium soit atteint du virus qui hante les groupes dits symphoniques : j’ai nommé l’éternelle mise en retrait des guitares. N’avez-vous donc point jamais remarqué ? Ne sortez pas vos grands yeux d’étonnés et avouez que dans la plupart des groupes symphos, les guitares jouent un rôle secondaire, étouffées derrière des assemblages d’arrangements classiques, certes parfois splendides. Erreur dans le mixage ? Recul de mise ? Nous ne trouverons sans doute jamais la réponse et accuserons la naturelle saturation du « métal symphonique » où guitares et orchestrations se tirent la bourre pour s’offrir la plus belle part du gâteau. Il est vain d’essayer d’élucider le mystère puisque Veneficium explose la problématique sur « De Occulta Philosophia ». Structures des guitares et des orchestrations plus puissantes et pleines de panache les unes que les autres. Cet étonnant résultat vient captiver notre attention les 50 minutes que dure l’écoute. La surprise ne s’arrête pas là ô mes frères ! En plus d’être proprement pendus à la musique, c’est stricto sensu que le jeu de batterie va nous ligoter pour nous emmener au bout des voltes faces et des virevoltes brutaux et exquis de cet album. Et comme si ça n’était pas encore suffisant, en plus d’être hystérique le chant est juste magistral. Lautréamont, Goethe, Dante, Lavey et Baudelaire, sages influences en disant long sur le ton et la thématique fouillés dans « De Occulta Philosophia – A Missiae Tenebrae ». Camarades amoureux des litanies grandiloquentes, amis des regrettés temps perdus, vous qui pensiez que le bon black métal symphonique n’était plus qu’un vaste jardin égaré, réveillez vous ! J’espère que l’appétit vous est venu. Vous serez plus qu’agréablement surpris, envoûtés et conquis par ce prodigieux premier album. Je ne sais s’ils sont conscients de ce qu’ils ont été capables de faire, Veneficium a tout en main pour sortir de l’underground québécois et conquérir le reste de la planète. |
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