EQUUS Eutheria [ 2008 ] |
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Durée : 67.53 Style : Rock progressif |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 10 mai 2008 , réalisée par GOHR | ||||
La Suisse n’est en général pas réputée pour ses groupes de Métal-progressif, et pourtant, après avoir entendu ce premier opus de EQUUS, on en vient à se demander pourquoi. « Eutheria », n’est sûrement pas l’album de progressif du siècle, pourtant le savoir faire de ce groupe ne laisse pas de marbre. Tout d’abord, EQUUS est un groupe instrumental qui est parvenu à concilier technicité et émotion, sans que l’un n’empiète sur l’autre. La technique se voit plutôt dans la capacité à composer des chansons longues et parfaitement équilibrées, plutôt que dans le déballage de solos (je rappelle que cet album comporte trois chansons et dure un peu plus d’une heure). Les morceaux sont dans l’ensemble en mid-tempo et les instruments constituent des ensembles cohérents, tout en se détachant tour à tour, pour délivrer de belles plages mélodiques. Par exemple, le jeux de questions et réponses de basse et de flûte (en réalité il semble plutôt qu’il s’agisse d’un clavier sonnant comme une flûte), au début de « Orrorin Tugenesis » est un régal. Ensuite, la tension apparaît et la musique se fait plus sombre. En fait, EQUUS opère sur plusieurs terrains, tantôt chauds, tantôt froids et parvient à les associer en une réelle osmose. A la rigueur, le seul défaut de l’album résiderait dans la production, pas mauvaise, certes, mais qui manque tout de même d’un peu d’ampleur. De fait, les plages de claviers sont un peu trop fluettes, pour ne pas dire timides. Ce qu’il manque au son de EQUUS est une certaine densité. Ce léger vide se fait également sentir quand les guitares saturent. Par exemple, le break psychédélique et limite Noisecore de « Orion Tugenesis » est convaincant, barré, mais sans plus. Une production meilleure aurait, indéniablement, conféré quelque chose de plus percutant dans ce moment de folie. La dernière chanson, « Epona », quant à elle, se détache un peu du reste. La batterie est plus en avant et une dimension épique vient se mêler au progressif, les riffs ne sont pas spécialement saturés mais assez lourds, le tout n’est pas sans évoquer par moment du BLACK SABBATH. Bref, ce petit basculement vers quelque chose de plus Heavy vient clôturer et colorer quelque peu l’album à juste titre. Notons aussi que certains plans proposés par le groupe sont dans la veine de KING CRIMSON, EQUUS est clairement influencé par la scène old-shcool. « Eutheria » de EQUUS est, en définitive, un bon album de progressif. Les compositions se tiennent, sont cohérentes et variés. Deux choses viennent irriter l’oreille, à savoir la non variation des tempos et la production pas assez massive. Uniquement pour les amateurs de progressif, car, bien que de qualité, cette musique est à l’arrivée très hermétique. |
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