CHRONIQUES ALBUMS

Nouvelle cargaison de gros son pour les Valenciennois, 2 ans après « Obsessional Dysfonctions », qui leur avait permis déjà avec cet album là de bien tourner en France et en Navarre. Ce « Anonymous Grindoholics » est un peu spécial à plus d’un égard : d’une part, cette galette n’est pas vraiment un nouvel album (pas du tout même), mais représente les plages qu’ils partagent avec Mesrine et Roger Moore sur un split cd sorti en mars 2008, et dont les 8 titres préparent le terrain pour un futur 2ème album ! D’autre part, cette rondelle de plastique a suscité pas mal de questions aux grindos de l’underground, non pas par le contenu mais par le son de l’ensemble. En effet, après avoir écouté leur 1er album dont la production était très bonne, on a le droit de se poser des questions sur la production de ce dernier !
Après quelques recherches, l’explication est à la fois simple et dangereuse : le groupe voulant graver ces titres en « semi live », toujours au studio Sana, donne à ces 8 titres une espèce d’urgence dans leur musique et dans les titres, en gros c’est direct, c’est brut de décoffrage et si toi l’auditeur, tu es content ou non, tu va t’en prendre plein les dents !! Ce n’est pas compliqué en fait !! Trepan Dead a réussi en 8 petits titres de Brutal Death coïtant avec du Grind et du HxC à proposer une musique pas forcément des plus originale, et ce n’est pas là un avis méchant, mais où l’intérêt principal se situerait plus vers le partage du chant entre les 2 frangins Chris et Boub (qui depuis a laissé tomber sa serviette pendant les concerts hé hé) et qui proposent des échanges de voix pas forcément très perceptibles au départ mais dont l’écoute répétée permet de se plonger plus dans ces voix différentes. Entre couinement de porcin sous acide et Hard core et gros voix Grind et profonde. Mais effectivement, le son de la production, loin d’être mauvais, ne permet pas forcément une entrée immédiate dans leurs délires !! Ca ne se calme pas vraiment tout au long de l’écoute et comme je l’ai dit précédemment, il faut prendre ces nouvelles compos (que je considère personnellement meilleures que le 1er album) comme si vous alliez chez le dentiste un dimanche matin, vous n’avez pas vraiment le choix une fois le cd inséré !! Ca latte, c’est roots dans le son à la 1ere écoute, il y a de l’idée dans les compos qui tournent autour du triptyque batterie mi tempo/ blast, rythmique binaire Grind et HxC, vocaux hurlés et deep throat sans tomber dans le défraîchi.
Ça a l’esprit underground au possible, et pour 8 titres sur 14 minutes je peux vous dire que vous n’avez pas le temps de vous ennuyer. Sans compter la pochette qui propose un travail graphique vraiment rigolo, bien faite (quoi que un peu chargée !) et en rapport avec le titre bien sûr ! Une progression très sensible, dans le bon sens of course !