CHRONIQUES ALBUMS

Vous avez toujours rêvé d'un flash-back, avec un certain "patchwork" de grands noms du death et du black, oui, mais avec une maitrise quasi parfaite du mélange d'influences musicales. Ne cherchez plus, FLESH, l'a fait pour vous. Flesh n'est pas un groupe, à proprement parler, c'est le projet solo du guitariste chanteur Pete Flesh (DECEIVER, THROWN, ex-MAZE OF TORMENT), qui s'est adjoint les services de Flingan à la batterie (DECEIVER). Après l'album "Dödsangest" paru en 2005, et "Temple Of Whores", en 2006, voici le troisième méfait qui arrive dans notre mange-disques, "Whorship The Soul Of Disgut". La pochette, avec son côté malicieux, est noire à souhait, et nous indique de suite quelle route musicale nous allons suivre pendant l'audition.

En effet, nous ne sommes pas déçus du voyage car déjà le premier titre "Shatahan" , avec ses arpèges acoustiques d'intro, lâche les décibels et nous scotche d'entrée. Death- old-school peut-être, mais avec un certain côté thrash, et une noirceur plus morbide, plus black-metal. Première remarque importante, la voix, hésitant entre Cronos (VENOM) et Abbath (IMMORTAL). Les compos suivantes font réapparaitre tantôt, l'ombre de DISSECTION, tantôt l'esprit de BATHORY. Les climats sont malsains en diable, avec par exemple "Nights Of Funeral Bells"" et ses samples de cris de corbeaux et de cloches d'églises. Climats plus sadiques et sexuellement dérangés, avec "I Masturbate To Jesus Christ", Sadistic Penetration", ou encore "My Penis Will Be Your Opera". Voilà pour les atmosphères, mais du côté musical qu'en est-il ? Et bien les tempos old-school ou bien speedés font mouche. La batterie est très en avant et soutien remarquablement la trame des compositions. La guitare est bien souvent en "back-ground", mais le jeu en est assez virtuose, avec des avancées bien tranchantes placées au moment crucial dans la structure des morceaux. La basse quant à elle est plutôt en duel avec la batterie sur certains titres comme dans "Sadistic Penetration" et "Worship The Soul Of Disgust". Le résultat de l'ensemble est époustouflant de maitrise, de technicité, mais aussi de groove. Il faut dire aussi que Pete Flesh, en vieux renard de la scène extrême, réussit avec cette galette à nous troubler émotionnellement parlant, et les 40 minutes écoulées semblent avoir passé bien trop vite. Alors on appuie , comme par réflexe sur la touche "replay". Pour ma part, après moult auditions, ce n'est pas un coup de coeur mais carrément un coup de foudre que j'attribue à cet opus.

Il n'y a pas de grosse publicité pour la sortie de cet album, mais débrouillez-vous pour le dénicher, car ce brûlot, va enflammer beaucoup d'entre-vous avec ce mix, old-chool actuel de haute volée, surprenant !