ATROX Binocular [ 2008 ] |
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Durée : 46.51 Style : Métal avant-gardiste |
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Chronique : 10 avril 2008 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Voilà un bien joli piège que vient tendre Atrox. Surtout ne se fier ni au nom du groupe, ni au visuel particulièrement peu glorieux qui vient caractériser « Binocular », car c’est une musique en pleine réussite qui vient se profiler dans la lumière de ce…5ème album ! Et oui, la famille métal est décidément merveilleuse : il n’est pas rare de découvrir un excellent groupe et de se rendre compte que celui-ci a déjà plusieurs réalisations à son actif. Oui je l’avoue, pour le coup je découvre Atrox et aborde Binocular comme un touriste aborde Tokyo : complètement perdu et en en prenant plein l’objectif. A peine atterri sur les lieux, c’est une question cruciale qui vient se poser : la carte mémoire de mon appareil sera-t-elle assez performante au vue du paysage qui vient s’offrir à mes yeux totalement ébahis ? Bienvenus à la citée de la perdition. C’est effectivement une musique particulièrement riche que produit Atrox, et ce d’une manière qui semble la plus naturelle au monde. Pourtant, il règne sur Binocular une certaine complexité, un brin d’extravagance et de démence qui n’est pas sans nous remémorer certains passages de Ulver, Solefald par exemple ou plus particulièrement Manes ; ce n’est d’ailleurs pas un hasard puisque plusieurs membres de ce groupe se retrouvent dans le line up ici présent. Parfois torturées mais pas malsaines, les compositions au tempo lent s’axent alors sur un fort coté groove. C’est aussi un bel aspect progressif qui se dégage (« Orgone »), avec des rythmes inconstants mais pas non plus totalement déconstruits ;Clic : petit flirt vers l’ambiant (« Tight tie ») – Clic : Clin d’œil de guitares dissonantes – Clic : bruitages samplés qui jaillissent – Clic : Une belle mélodie – la visite du monde certes particulier mais bâti très solidement d’Atrox est un pur moment de bonheur. La ville est vaste, les méandres des ruelles innombrables, et pas un plan à l’horizon…fichus urbanistes…qu’importe, une fois perdu c’est alors une descente plus profonde qui s’amorce, entraînée par des titres captivants (« Castle for clown ») à la limite de la folie. Pour éviter de soulever à nouveau le fameux débat sur l’avant-gardisme, (mon dieu, que les gens sont compliqués) Binocular s’auto défini comme un disque sortant avant tout des sentiers battus, une sorte d’architecture psychotique des plus séduisante et qui donnera envie pour les uns déjà d’acheter l’album, et pour les ignorants, dont je suis, de s’attarder vivement sur la discographie de ce groupe à tort bien ignoré. |
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