FLOODSTAIN Dreams Make Monsters [ 2008 ] |
||||
Durée : 42.00 Style : Rock stoner |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 01 avril 2008 , réalisée par Decembre | ||||
Soyez les bienvenus chez Floodstain. Chaussez santiags et zappez votre machine à laver pour un moment, ouvrez grand les oreilles à ce stoner/rock’n’roll qui vous tend les bras. All right kids ? C’est parti pour un rodéo de 40 grosses minutes qui ne vous laissera d’autre solution que de mettre le pied à l’étrier. Fondé il y a quelques années de ça, Floodstain produit quelques albums aux sonorités éparses et peu remarqués. Pour botter le petit cul alors trop propre de la formation, rien de mieux que l’arrivée de Jeff à la guitare, le même Jeff qui opère dans le renommé Heavy Lord. Des changements dans le line up et c’est un rock’n’roll crasseux qui marque « Dreams Make Monsters ». N’allez pas penser que Floodstain n’est qu’un clone d’Heavy Lord. Alors qu’ils jouent un métal lourd (voir lourdingue parfois) et gras, l’identité musicale de Floodstain est toute trouvée : un stoner rock crade et énergique. Qui dit crade ne dit pas forcément médiocre car ici la technique des musiciens est limite irréprochable. Les compositions ne sont pas exceptionnelles mais pas de malentendu car ce n’est pas ce qu’on attend. Au fil des pistes, on découvre avec plaisir des sonorités si propres au stoner. Quelques gros riffs pour des envolées blues grass et heavy, une basse qui apporte sa touche de swing au tout. Jusqu’ici tout se passe pour le mieux et que dire de la voix alors ? C’est son timbre qui vient sceller le charme de Floodstain. De toute évidence, l’album a été une sorte d’exutoire pour celui qui a écrit les paroles. Livret en main, doigts de pied en éventail, c’est un doux plaisir que de suivre musique et paroles tout au long de « Dreams make monsters ». Les histoires et états d’âme d’écorchés à vif, de mecs qui saignent sur leur guitare et crachent leurs glaires sans concession. De « I became cold, I’ve lost control », en passant par « Love is poison » jusqu’à « I wish I wake up dead », avouez que vous aussi vous vous y retrouvez. Un tube de sentiments pas forcément tous roses, traités un peu prosaïquement parfois mais que ça fait du bien de pouvoir exulter sans retenue en écoutant ce bon album ! Pour tous ceux qui ont mal à la vie - ça devrait à peu près tous nous concerner, « Dreams make monsters » est fait pour vous. Que nous propose t-il à la fin ? Un suicide collectif ? Hé bien non … Ce qui avait tout l’air de commencer comme un road trip à l’ancienne ne se finira pas dans un bordel à la frontière mexicaine, pas non plus dans un bain de sang entre trois cactus. Oubliez couvre poussières et crachoirs traditionnels, imaginez un happy end qui prend des allures de grosse production hollywoodienne. Nos héros avaient réussi à installer une ambiance crasseuse, nous offrant un swiguant voyage au creux de leur chesterfield râpé, sa croûte de cuir dégageant l’odeur de brunes sans filtre. Ils reviennent -malheureusement- de leur tour en enfer tout sourire. « Now the pain is gone, after all these years, it’s gone » … espérons qu’ils retrouveront la haine pour leur prochain album s’ils ne veulent pas finir dans le top 50. A suivre. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|