CHRONIQUES ALBUMS

La nouvelle est officielle et c’est mondialement que l’info va être diffusée : Warrel Dane sort son premier album solo. De quoi faire mouiller la petite culotte de pas mal de monde n’est ce pas ! Ce n’est pas abandonné à lui même que monsieur Dane a fait un premier voyage en solitaire. Il s’est accompagné de quelques modestes noms de la scène métal : Peter Wichers au poste de guitariste et bassiste (ex-Soilwork, membre fondateur), Dirk Verbeuren derrière les fûts (Soilwork) et Matt Wicklund aux guitares (ex-Himsa). Vous pensez que nous avons à faire à une dream team ? Vous ne croyez pas si bien dire puisqu’en plus de s’entourer de musiciens talentueux et reconnus, « Praise to the war machine » a été enregistré et mixé par Peter Wichers. Au pays des kings du métal, on ne se refuse rien. Voyons maintenant ce que nous réserve cette machine de guerre à l’infanterie alléchante.

Douze compositions qui ne proposent rien d’original, apportant un global même assez plat. Alors qu’on aurait pu attendre de « Praise to the war machine » qu’il soit le résultat de l’alchimie brillante entre ces prêtes de la scène death métal mélodique, il reste dans la pure lignée des groupes des protagonistes. Dommage. Certains pourront l’avaler sans aucun doute : la plupart des fans de death mélo, les fans d’Himsa, de Soilwork et de Nevermore bien entendu. Pour les autres qui espéraient la magie d’un groupe axé dream team, le soufflé retombe rapidement. Comment pourrions-nous alors faire l’éloge de cette attendue machine de guerre ? Avec l’intervention de James Murphy (Testament), Jeff Loomis (Nevermore) et Chris Broderick (Megadeth) sur l’album, les raisons de notre désappointement s’en retrouvent vraiment justifiées … Pourquoi un album aussi plat par mille sabords ?! Je ne couperai pas les cheveux en quatre : l’album est classique et en dessous des espérances qu’on pourrait lui apporter. L’introduction est copieuse et lustrée mais le développement est décevant.

Pourquoi cette note alors ? Car il reste un bon produit quoi qu’on en dise. Il propose un type de métal qui a ses fans, qui reste conventionnel voire un peu trop millimétré mais qui a séduit, séduit et continuera à séduire. Du côté des musiciens, rien à reprocher : le résultat est ici à la hauteur de nos attentes (ouf !). La voix de Warrel Dane est comme à son habitude aussi charmeuse et dotée d’un panel de variations peu commun. Le monsieur s’est fait plaisir à additionner de bons ingrédients et à proposer sa recette, pourquoi s’en priver quand on peut le faire ? Les fans seront sans aucun doute enclins à lui passer ce manque certain de relief. Je doute cependant qu’il devienne le classique d’une collection … Personnellement, j’en reste un peu septique et surtout déçue.

Heureusement que l’album n’est pas sorti à Noël. Là on aurait pu croire au lancement d’un best seller en orbite, que tous les accros au mélodic death se seraient arraché…