Quatre ans après le premier acte, voilà que la saga Staraxis prend fin avec ce troisième volet "Holy Creatures Quest". Certes le concept en lui-même est original: créer trois albums racontant une histoire ici tout droit pompé sur le Seigneur des Anneaux ou alors dirons-nous (d'une manière plus douce) tiré d'un jeu de rôle inspiré de notre bien-aimé Tolkien!
Cet opus n'est pas seulement dans la continuité d'une histoire Heroic Fantasy mais aussi dans la continuité de leur second album "The Last Sunset". Les ingrédients présents sont les mêmes: à savoir un thème récurent de metal symphonique, un chant dit lyrique et des chœurs en veux-tu en voilà! Je vois certain déjà se poser la question pourquoi "chant dit lyrique"? La réponse est simple, en effet la voix du protagoniste n'est pas dans un registre classique de rock ou métal, mais bien à l'approche d'une voix lyrique. Ceci dit on est bien loin des prouesses vocales de la finlandaise Tarja Turunen, à savoir pas assez de puissance et se limite très vite dans les montées, avec un manque de persuasion! De plus les côtés chœurs bien qu'ils accomplissent avec une certaine conviction leur but: celui d'enrichir le chant principal, se retrouvent parfois trop en avant, ou donnent une impression de surfait. Il faut savoir dire stop, à trop en faire on gâche un peu l'aspect de départ.
Hormis le chant, penchons nous les parties instrumentales. Une symbiose quasi parfaite entre les instruments! En effet on ne peut que dignement approuver la valeur des musiciens. Chaque piste est travaillée, et s'imbrique fort bien l'une dans l'autre, avec un naturel qui ne peut laisser de marbre. Que cela soit la rythmique ou les solos, les guitares s'escriment à mêler des parties à la fois agressives et douces, tout en marquant un point d'honneur à laisser un peu de suspens sur les riffs à suivre. Ces derniers sont très variés touchant divers registres heavy, speed, power et oriental. Mais cette hétérogénéité s'essouffle un peu à la longue. Le regret qu'on pourrait avoir c'est au niveau de la basse, qui semble complètement lésée sur certaines pistes de l'opus.
Les Français ont décidé de mettre le paquet, à savoir s'offrir les services de JP Fournier (Impaled Nazarene, Avantasia…) pour l'artwork, et ont placé leur galette dans une maison abritant volontiers les groupes fougueux français: Thundering (Kragens, Nedra, Element…), s'octroyant ainsi une garantie de survie.
Fan de Fairyland, de Rhapsody, ou simplement si vous avez apprécié " The Last Sunset" cet album vous enchantera et il en sera dur d'en démordre. Il va sans dire que les jeunes Niçois semblent avoir trouvé le line-up idéal pour pousser la chansonnette de manière agréable. Malgré un travail acharné et peaufiné, il en résulte une certaine lassitude et impression d'écouter la suite de leur précédent album sans une évolution concrète. Ce qui a échangé entre les deux, c'est l'esprit marketing en plus.
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