CHRONIQUES ALBUMS

Pas de douceur en ce monde de brutes avec nos amis Canadiens de REVENGE, qui portent haut la noirceur d'un Black-Death, à l'extrème de l'extremisme. Vous ne connaissez pas encore nos cousins de la belle province ? Alors voici, rien que pour vous, une petite présentation. Revenge, veut perpétuer la tradition war-metal canadienne, comme le faisait Blasphemy par exemple. Donc, en l'an de malheur 2000, J.Tead forme le groupe et sera rejoint ensuite par Pete Helmkamp (Angel Corpse). A l'actif de la formation, plusieurs tournées en charmante compagnie. En 2003 avec Deicide et Behemoth, et en 2006 avec Destroyer 666. Le combo n'est pas avare de CD. Après deux MCD sortis presque discrêtement, ils sortent chez Osmose Productions 2 albums (2003-2004), et un split avec Arkhon Infaustus.

Le troisième larron arrive ce jour dans nos mains, et porte le doux nom de "Infiltration.Downfall.Death".
Nous allons religieusement écouter ce nouvel opus, en ayant soin de bien s'enfermer et se calfeutrer chez soi, afin de ne pas être dérangés par les voisins, qui eux se la jouent plutôt perceuse et ponceuse, mais n'apprécient pas notre "bruit" comme ils disent. Les 8 titres de cette galette défilent assez rapidement au final (35 mn). De beaux titres donc avec des noms très poétiques comme, "Survival", "Sterilization"," Death Heritage" ou encore "Final Doctrine". Ici on n'y va pas avec le dos de la cuillère, on tranche, on grogne, on dégurgite à tout va. On crache toute sa haine sur un fond de blast incessant. De temps en temps un son crispant de guitare sort du magma en fusion, pour nous faire grimper aux rideaux comme des chats affolés. Une voix Black et l'autre plutôt Death, se renvoient la balle. Nous sommes en plein extrémisme, violence absolue et haine viscérale. Mais, comme à mon habitude, je remarque certaines influences qui m'arrivent dans le fond de l'oreille. Je pense notamment à "Pure Holocaust" d'Immortal, mais en moins mélodique (guitare) et plus extrême. Et les voix se situent entre celle d'Abbath et celle de Will Rahmer (Mortician, les garcons bouchers de New-York).

Certains vont dire que c'est inécoutable, et d'autres vont se régaler de ce jusqu'au boutisme sonore. Que faire, que dire, que vous conseiller ? Et bien je pense, qu'après avoir pris connaissance de cette petite chronique chacun de vous pourra se faire une idée et décider en connaissance de cause . Acquérir ou non ce bel objet maléfique et dévastateur, "that is the question".