CHRONIQUES ALBUMS

Eté 2006, un titre sur une compilation, me colle direct au plafond. Ce morceau s'appelle "Denial Of Life", et il est extrait d'un album (le 4ème déjà !) intitulé "Kingdom", oeuvre d'un combo Suisse que je découvre et qui a pour nom CATARACT. Nouveau venu dans la scène Hardcore ? Non pas vraiment. Cela fait maintenant 10 ans que nos Helvètes énervés, ont mélangé Hardcore et Metal. Ils figurent donc dans les groupes précurseurs de ce mouvement. L'air de rien , ils reviennent enfoncer le clou avec un cinquième méfait intitulé tout simplement "Cataract".

Après un changement de line-up, notamment avec l'arrivée d'un nouveau guitariste (Tom), au début de l'année 2007, j'étais curieux et impatient d'écouter ce nouvel opus. Premier titre, avec une intro samplée, et dans les secondes qui suivent, je remonte au plafond. Plus d'appréhension, le son Cataract est là et vient se caler au fond de mes oreilles. C'est la patte caractéristique du groupe, qui le fait sortir du lot rapidement. "Blackest Hour" et "Snake Skin", sont dans la même veine avec la puissance des riffs thrash. Donc les trois premiers titres d'entrée du CD sont brutaux et sans pitié, c'est très rentre dedans, avec toujours les classiques mosh-parts efficaces.
Mais, à ce stade de l'écoute, je vais ouvrir une petite parenthèse. En effet est-ce l'apport musical du nouveau guitariste ou une nouvelle orientation des compos, mais une certaine mélodie sous-jacente et même l'ébauche de quelques soli, sont bien présents. Et au final ne font que mettre en valeur les parties les plus brutales, excellente démarche en tout cas ! Deux titres "Choke Down" et "In Ashes" nous écrasent tel un bulldozer sur un mid-tempo où la rythmique en béton prends le dessus. Les autres morceaux, sont déchirants de brutalité et d'énergie Hardcore, renforcés par une dose Métallique qui accentue l'énormité des compos (sur scène ce sera la tuerie !). Reste un titre que j'ai réécouté plusieurs fois, le N° 7 "Tonight We Dine In Hell", instrumental, agrémenté de samples apocalyptiques, qui semble sortir tout droit de la bande son d'un film d'horreur. Je n'ai pas bien compris l'utilité de cette compo. Entre'acte, volonté de couper le CD en deux parties, ou peut-être, s'agit-il d'une pause dans cette orgie sonore.
Le nouveau Cataract est donc arrivé, à consommer sans modération. La progression du combo est évidente et les comparaisons des débuts avec Hatebreed et aussi l'influence de Slayer, ne nous viennent plus à l'esprit durant l'écoute.
Comme je le disais au début de cette chronique, il y a bel et bien maintenant, un son Cataract. Le travail de cette formation est de plus en plus mis en valeur et c'est tant mieux pour eux. Et pour nous aussi, amateurs de puissance, de brutalité contenue et de gros son.