NEFARIUM Haeretichristus [ 2008 ] |
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Durée : 35.00 Style : Black Metal |
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Chronique : 18 février 2008 , réalisée par Decembre | ||||
Imaginez la déflagration d’Hiroshima additionnée aux dégâts de la fameuse peste de 1349 et vous obtiendrez, à peu de choses, le mur de violence(s) qu’est « Haeretichristus ». Pour sur faut être un guerrier pour se balancer dans les 35 minutes de black que propose le second album des italiens de chez Nefarium. Oubliez sonates et mélodies aux mandolines fiévreuses, zappez arpèges mielleux et reluisants hidalgos latins. L’Italie nous ouvre les portes de l’arène. Spectateurs, spectatrices, bienvenue dans les ruines de la haine primaire ! Au centre des attentions, un black plutôt basique, qui ne propose rien de novateur mais qui a le mérite d’être très bien exécuté, fort agréablement construit et pensé. A l’heure où la plupart des sorties black sont décevantes car de mauvaise qualité, les leaders se livrant une guerre –non sanglante- à qui sera le plus ivooôoôl d’entre les samaritains, trois italiens ont décidé de se tenir loin de tous ces trends pour se concentrer sur la Musique. Entre satanico-obscurantisme, péplum fougueux et amour non dissimulé pour la scène nordique, Nefarium exploite à bon escient les ingrédients d’antan, sans pour autant tomber dans le 'photocopillage' bon marché. Un premier bon point, et pas des moindres, pour le combo italien. Un brutal BM qui n’a pas l’intention de nous ménager : riffs incisifs et dévastateurs, technique à faire pâlir les plus grands noms de la scène. "Haeretichristus" a tout pour plaire. Je regrette une production comme trop cristalline, qui a tendance à tout apporter au même niveau. Ainsi, très vite il faut une dose de concentration pour passer par delà de la machine de guerre qu’est la batterie. Faire abstraction des continuels blasts et autres lévitations exotiques pour prêter, au reste de la galette, toute l’attention qu’elle mérite. Un son pas assez typé (on en a blâmé d’autres pour bien pire) mais qui va bien là où il veut nous emporter, tout droit dans un mur de sentiments primitifs. Dans la famille « viens-rentre-moi-dedans-que-tu-me-fasses-plaisir », je vous demande tonton Chaq Mol. Si si, j’vous jure que non non ce n’est pas un calambour. Le suédois de la bande à Dark Fu’ vient faire la belle sur « Merchants of hope » et « An old black cage ». Et dans la famille suédoise bien en vue, je voudrais Infaustus. Pas de problème, il vient pousser la chansonnette sur « Sin of an apostle ». Les guests des membres de Dark Funeral et de Setherial devraient finir de vous convaincre de la qualité de cet album (ici je pense qu’on peut prendre l’intervention de ces invités comme un réel label rouge. Ce n’est pas comme si Hellhamer, péripatéticienne du black métal, vendait ses services à un énième groupe…). En ce qui concerne le design et les lyrics, "Haeretichristus" marque encore un bon point. De l’extérieur ça semble un poil kitsch. Une rapide lecture a suffit à me faire changer d’avis. Un satanisme et une haine qui n’ont rien de trend … (et oui, encore une fois), une démarche qui semble tout à fait sincère et exempte de quelconques exagérations. Les corpses-paints me direz-vous sans doute. Sans vouloir renchérir, eux aussi sont simples et malsains, ajoutés au reste mais fondamentaux. Un BM à la limite du brutal comme il ne s’en fait plus légion. Avec "Haeretichristus", tu achètes des compositions remarquablement bien pensées, un cd finement achevé et avant tout : une claque magistrale de puissance. Nul doute qu’il comblera les appétits virulents des fans de black et de brutal black et ma main à couper qu’il fera jouir les fans de Dark Funeral, Setherial et Marduk. Espérons cependant que les musiciens ne vont pas dégringoler dans leurs black arts en nous proposant, à l’avenir, qu’un banal « tribute to » suédois… A suivre de très prés ! |
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