CHRONIQUES ALBUMS

Décidément il tient une sacré forme en ce moment le père Cazares! Après nous avoir détruit pas mal de neurones il y a quelques mois à peine avec Divine Heresy, le revoici déjà avec « Cristo Satanico » le nouvel opus d’Asesino, son autre All star band en quelque sorte. Le chant et la basse étant tenus par Tony Campos (Static-X) et la batterie par le moins connu mais pas moins efficace Emilio Marquez. Ajoutez y des invités comme Andreas Kisser (guitare / Sepultura) et Jamey Jasta (chant / Hatebreed) et vous aurez vite compris qu’on est pas là pour rigoler!

En effet, ça tape dure, ça tape vite, et surtout ça fait très mal. Asesino tue, et en cela on ne pourra pas lui reprocher de porter mal son nom. Si Divine Heresy vous a rebuté à cause de ses sonorités trop moderne, vous devriez cette fois trouver largement votre compte grâce à un death plus « roots » dans l’esprit et un chant enragé en Espagnol… Une formule pas inédite, puisque Brujeria l’a déjà bien exploitée, seulement face à une telle déferlante, l’élève dépasse le maître. D’ailleurs si le côté parfois bordélique de Brujeria vous dérangeait, vous trouverez d’autant plus votre bonheur dans ce « Cristo Satanico » à l’interprétation technique irréprochable et à la production purement énorme. C’est d’ailleurs quelque peu surproduit, et c’est bien le seul défaut que j’ai trouvé à cet album. Notamment pour la batterie qui comme c’est bien trop souvent le cas ces derniers temps est beaucoup trop triggée, surtout pour ce style de death métal. Le jeu rythmique d’Emilio n’en reste pas moins redoutable alternant entre des rythmiques death punk à la Abscess et de gros blast beats comme on les aime. Petit avertissement pour ceux qui auraient déjà entendu le morceau « Y tu mama tambien » sur le myspace du groupe, ce morceaux popisant et délirant n’est absolument pas représentatif du contenu de cet album. Disons plutôt que c’est le petit morceau de la fin, histoire de détendre un peu l’athmosphère après 14 pistes assez intenses et avant 2 morceaux « cachés » (enfin plutôt non mentionnés dans la track list) que sont « Misas negras » et « Matando gueros », deux reprises de Brujeria justement, puisque Dino Cazares a également fait partie du gang.

Bref, avec ce « Cristo Satanico », Asesino prouve que qualité peut encore rimer avec quantité… car 17 titres et un total dépassant largement les ¾ d’heure, c’est tellement rare de nos jours! Vous en aurez donc assurément pour votre argent pour peu que vous aimiez le bon death bien bourrin et primaire qui laisse quelques traînées de sang dans la platine CD.