CHRONIQUES ALBUMS

Yosemity Sam est le nom original du personnage de cartoon Sam le Pirate. C’est également le nom d’un combo Reimsois, né des cendres de Point Blank et officiant, selon leur dire dans un style nommé metal brutalcore. Leur nouvelle galette 7 titres, qui vient de sortir, fait suite aux deux premières datant respectivement de 2005 et 2006, et nous montre l’évolution du groupe qui a, depuis ses premières armes, durcit le ton.

On passera rapidement sur l’intro dispensable, pour s’attaquer directement aux 6 morceaux coup de poing qui composent cette galette. Et là, c’est plus l’effet inverse qui se produit, puisque c’est la musique de Sam le pirate (ne chercher pas de rapport avec le cartoon) qui nous attaque. Dès le premier titre, « Share older killer » le ton est donné. Gros riffs pachydermiques, accélérations bourrines, ici on ne fait pas dans la dentelle. L’ensemble est un bon compromis entre du hardcore très metal et des choses plus bourrines. On retrouve le même mélange au niveau de la voix qui sonne hardcore mais avec un bon grain Death. Yosemity Sam a bien compris qu’efficacité rîme souvent avec simplicité (et non simpliste). Alors ne cherchez pas une technique instrumentale de la mort ou des nappes de clavier pour donner de l’ambiance, ici tout est fait pour vous faire headbanger sauvagement avec une grosse alternance entre cross over et blast. Niveau production par contre, c’est un peu moins bien. On a bien affaire ici à une démo et rien de plus. Ce n’est pas un reproche, il faut bien un début à tout. D’autant plus que pour un enregistrement sur multipistes, en local de répète, le son n’est pas si mauvais et les instruments sont plutôt bien entendu. Mais on se dit qu’avec une bonne grosse production digne de ce nom, on aurait là un très bon album.
Vous l’aurez compris, Yosemity Sam ne va pas remporter la palme de la finesse ni de l’originalité de l’année, mais ce n’est pas vraiment ce que leur demande. Il nous livre ici une excellente démo rentre dedans pour amateur de musique direct et sans détour. A suivre de plus prêt avec cette fois-ci, on l’espère, un vrai album.