HEAVEN SHALL BURN Iconoclast [ 2008 ] |
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Durée : 58.17 Style : Deathcore - virtuose |
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Chronique : 09 janvier 2008 , réalisée par SINISTRE.13 | ||||
Heaven Shall Burn voilà un nom qui ne plaisante pas et plein de promesse pour les amateurs de « brutalité » et de sensations fortes que nous sommes. Doté d’une pochette très inspirée par les personnages de « comics » américains et résolument orientée vers une imagerie guerrière et résolument moderne, nos Allemand semblent ne pas etre là pour faire de la figuration, mais bien pour imposer sans détour leur nouvelle et déjà cinquième réalisation sur un marché déjà saturé dans le domaine qui nous intéresse. En effet, le Deathcore mélange de riffs brutaux d’inspiration death metal et de variations extrêmes, puisant dans la folie du hardcore et le coté mélodique du power metal, ne jouit pas en général d’une très bonne presse car souvent accusé de n’en vouloir qu’au porte monnaie des ados pas encore tout à fait homme en ne leur donnant qu’une purée pompée et re pompée sur les millions de clones qui pullulent dans la marmite du succès rapide et éphémère … Cette constatation certes très souvent vraie n’est pourtant pas toujours correcte car comme dans toute bonne théorie il y a toujours l’exception qui confirme la règle ! Pour l’occasion cette anti thèse nous pouvons l’affirmer sans crainte, se nomme Heaven Shall Burn et rassurez-vous n’a pas usurpé son nom ! Dès les premières notes de ce petit délice extrémiste qui débute par une superbe et glaciale comptine au piano et violoncelle tout en retenue et qui se termine par un ouragan de haine « Endzeit ». Il faudra rapidement se protéger des coups tant la violence est ici omniprésente, douloureuse et tourmentée, mais aussi terriblement émouvante tant le désespoir et la tristesse palpable ne sont qu’un simple exutoire à une vision prophétique du monde qui nous attend demain ! Racisme, inégalités sociales, écologie, injustice sont autant de thèmes abordés au sein d’ « Iconoclast » qui se veut un véritable miroir ouvert sur la misère de l’esprit humain dans ce qui l’a de plus noir et exécrable. Un engagement politico artistique qui fait du bien à notre époque ou même notre genre de prédilection semble marqué le pas sur la rébellion et la philosophie provocatrice dont il se targue si fièrement devant les médias ignorant et prompt au sensationnalisme primaire. Musicalement nos teutons ne sont pas des débutants et la maîtrise parfaite de leurs instruments leur laissent beaucoup d’espace d’expérimentation comme sur « like a thousand suns » et son break techno black surpuissant ou sur « Murderers of all murderers » et son sample indus d’une fraîcheur salvatrice. Les grincheux trouveront certainement à redire sur le coté un peu linéaire des compositions qui il est vrai sont parfois un peu répétitives mais qui ne porte aucun préjudice à la durée de vie du disque loin de là ! Ajouté à cela une production très haut de gamme, signée en partie pas le génial Tue Madsen et vous obtenez la tuerie de ce début d’année 2008 . Voilà une bien belle œuvre pour ce mois de janvier qui débute …ou qui se termine car l’album sera dans les bacs le 28 janvier, ce genre d’objet mérite un intérêt plus qu’attentif, car bien au-delà de l’excellence de la musique, le propos intelligent et réaliste fait du bien à entendre, certains se sentiront peut etre moins seul après ça … « WE ARE THE FINAL ONES, WE ARE THE FINAL RESISTANCE “ à méditer. |
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