CHRONIQUES ALBUMS

Après la claque nommée « Anaclasis », c’est peu dire qu’on attendait le retour en studio des polonais de Hate qui fêtent cette année leur 18ème anniversaire… Hé oui, depuis 1990 le groupe aura fait son bonhomme de chemin se forgeant album après album une personnalité propre et une solide réputation dans le milieu du death européen.

La nouvelle cuvée se nomme « Morphosis » et s’inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur. En effet, si « Anaclasis » vous a laissé indifférent, vous pouvez passer votre chemin sans tarder, ou au choix, en y mettant de la bonne volonté, leur redonner une chance, car ils la méritent. Leur Death fortement teinté black est toujours aussi efficace et moderne, grâce en partie à ces samples donnant un côté industriel. Attention, l’utilisation qu’ils en font n’est toutefois pas abusive, elle est même ici un poil en retrait par rapport au précédent album, mais toujours présente en tout cas. Ceci pour mieux servir cette ambiance froide et malsaine qui leur est si propre. Les riffs sont tranchant et efficaces au possible, la section rythmique aussi rapide qu’irréprochable techniquement. La tension monte sans cesse pour exploser pleinement sur le titre « Omega » certainement le titre phare de l’album, qui s’assimile aussi facilement que le « Helleluyah!!! (god is dead) » des grands frères de chez Vader… simple mais efficace en somme. Au final la seule grande déception de ce « Morphosis » est sa durée frôlant la blague. Enlevez l’intro et il ne reste que 7 morceaux. C’est léger, très léger et c’est d’ailleurs la raison qui m’empêche d’attribuer un coup de cœur à cette production. L’envie y est, mais la frustration est trop grande lorsque la galette se termine en moins de 40 minutes… 2 ou 3 titres en plus, ça n’aurait pas été du vol. A l’heure ou la plupart des groupes se contentent de fournir le minimum syndical de 10 titres par fournée (ce qui est déjà frustrant), la démarche ici entreprise que ce soit par le groupe ou par le label est on ne peut plus décevante.
Espérons donc qu’un effort sera fait sur le prix de vente, car si « Morphosis » est présenté en tant qu’album, il ressemble plus à un mini album (ou maxi single, appelez ça comme vous voulez). Excellent certes, mais court. Espérons qu’ils ne reproduiront plus cette erreur à l’avenir.