CHRONIQUES ALBUMS

Je connaissais déjà ce groupe car il a été l’une des rares moutures purement Heavy du label français Deadsun Records – estampillé majoritairement Brutal Death – et j’avais été agréablement surpris en 2004 par leur premier cd « Metalness ».
Malheureusement, avec ce « World In Chains », les italiens n’ont pas su réitérer sur moi leur tour de charme … Et autant être franc avec vous, ce disque m’a déplu.
La faute à qui, à quoi ?
Et bien, ils sont passés d’un Heavy Metal assez garage et 80 à une musique beaucoup plus ambitieuse, plus « Thrash moderne », avec des parties lovées et presque ballades. Mais voilà, il ne suffit pas de se mettre un chapeau sur la tête et de s’appuyer sur une canne de billard pour se retrouver promu au rang de cow-boy de l’enfer … (Clin d’œil grossier, je sais). Ils ont, en effet choisi une voie qui ne supporte pas l’amateurisme :
- tout d’abord, ça manque sérieusement d’agressions ! C’est globalement mou et on n’y croit pas quand les musiciens tentent de s’énerver. En outre, le style musical n’est pas suffisamment identifié pour plaire aux traditionalistes et ça n’a malheureusement pas la richesse ni l’envergure d’une production « melting-pot » …
- la voix du chanteur n’est pas maîtrisée et elle part même dans le décor sur les quelques parties calmes de l’album – le coup classique qui ne pardonne pas.
- les semblants de ballades ne vous feront pas vider votre zippo ou regarder langoureusement votre copine ; on sent rapidement que ça n’est pas naturel pour les musiciens …
- le son n’est pas mauvais mais il est terriblement plat et participe à l’apathie générale du disque,
- un point positif tout de même : les parties instrumentales sont parfois inspirées et pas mal composées et vous feront peut-être taper du pied quelques instants.
Ce qui autrefois leur donnait du charme se révèle brutalement indigeste sur ce « World In Chains ». Très certainement parce qu’ils ont montré trop d’ambitions alors qu’ils ne gardaient que les moyens d’une autoproduction locale.
Mais courage messieurs, vous pouvez retrouver la magie de votre premier disque.
Ok, j’ai été sec sur ce coup là, mais le groupe existe tout de même depuis six ans maintenant …