ICED EARTH
Framing Armageddon – Something Wicked Part.1 [ 2007 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 78.47
Style : Heavy metal
  Infos :
  Contact label : http://www.spv.de/
  Contact groupe : http://www.icedearth.com http://myspace.com/icedearth
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 04 décembre 2007 , réalisée par Oceancloud
   
Bon, par où commencer? Inutile de présenter Iced earth, la réputation acquise auprès du public depuis plus de 15 ans parle d'elle même. Inutile également de revenir sur le précédent album et l'incorporation de Tim « Ripper » Owens, longtemps sujets à polémiques entre les fans. Passons directement au vif du sujet, à savoir « Framing armageddon – Something wicked part.1 », nouveau brulôt dans la discographie fournie du groupe de Jon Schaffer.

« Something wicked »? Si ces deux mots vous évoquent quelque chose, vous avez raison, car cet album constitue la première partie d'un dyptique – la « part.2 » verra le jour dans quelques mois - reprenant le concept de la trilogie « Something wicked » présente sur l'album du même nom de 1998, devenu un incontournable du heavy metal contemporain. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ces deux albums ne constituent pas la suite de l'histoire, mais la reprennent et la développe plus en profondeur. En gros, elle raconte la conquête de la Terre par les humains et l'extermination d'une race ancestrale, les Setians. Une prophétie annonce alors que les Setians prendront leur revanche, le jour où naîtra l'élu. Les quelques Setians survivants se cachent alors parmi les humains pour préparer leur revanche. Alléchant concept, n'est ce pas?

« Framing armageddon » constitue la partie la plus mélodique de l'histoire tandis que le prochain opus devrait révéler une facette beaucoup plus heavy et agressive, lorsque les Setians mettent leurs plans à exécution. Et premier constat, concept album oblige, cet album apparaît au premier abord comme un bloc compact. La première écoute passe comme un discours présidentiel, on devine que c'est bourré de choses intéressantes, mais on n'a pas retenu grand chose. C'est au fil des écoutes que le travail d'Iced earth se dévoile. Si la toile de fond heavy metal n'est pas foncièrement révolutionnaire, l'efficacité est par contre exceptionnelle. Les rythmiques de Schaffer sont plus tranchantes que jamais et soutiennent des compositions très travaillées et accrocheuses, dans un registre généralement mid tempo assez inhabituel pour le groupe. Plus mélodique aussi peut être, Iced earth nous pond des refrains qui tuent, des pièces d'anthologie comme celui de « Ten thousand strong » ou celui de la semi ballade « The clouding »- un modèle d'ambiance, avec un début calme et acoustique puis une explosion heavy dantesque. Des interludes instrumentaux viennent ponctuer l'ensemble de touches originales, percussion par ci, bruitage de bataille par là, et créent une vraie cohésion entre les morceaux.
Il est étonnant par contre de voir que l'effort du groupe se porte sur les riffs et laisse peu de créneaux aux solos, relativement rares et courts. A écouter les quelques solos disséminés ça et là, on se dit que pourtant, Troy Steele mériterait de s'exprimer un peu plus.
Et Tim Owens dans tout cela? Point de discorde sur le précédent album, il offre enfin une prestation de grande classe sur « Framing armageddon ». Cet album semble écrit pour lui, tant il semble à l'aise sur toutes ses parties vocales aussi complexes et nombreuses soient elles. Car le nombre de couches superposées lors des choeurs sont impressionnantes, le boulot a du être colossal pour obtenir un résultat aussi profond et puissant. Ecoutez les refrains, dignes des meilleurs moments d'un Blind guardian, c'est du grand art. L'ami a eu le bon goût de modérer quelque peu ses envolées de castrat halfordien, un tic qui serait particulièrement mal passé sur cet opus.
J'émettrai tout de même un grand reproche, la durée. 70 minutes me semblent un brin excessif, d'abord parce qu'il est difficile de pouvoir écouter l'album en entier ce que je pense pourtant indispensable pour s'imprégner de l'ambiance, et ensuite parce qu'un album plus court gagne en efficacité et permet d'éviter les titres bouches- trous tels que « The domino decree », répetitif et limite agaçant.

Huitième album d'Iced earth, « Framing armageddon » prouve que la bande à Schaffer à encore des choses à dire. Cet album est une vraie réussite, un excellent album de heavy pur jus, ambitieux, prenant, qui aurait sans doute gagner à être plus concis, mais qui appelle une suite au moins aussi savoureuse. Et je pense que nous serrons nombreux à l'attendre de pied ferme: Iced earth n'as pas le droit de décevoir après ça.







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