CHRONIQUES ALBUMS

Well well well … Nous ne pouvons en aucun cas renier le thrash en bloc car je vous rappelle que nos chers black et death metal proviennent plus ou moins directement de ce courant musical. Courant qui a toujours excité les jeunes puceaux acnéiques en manque de sensations fortes, réservant leurs capotes à l’exclusive fabrication de ballons à eau. Passons. Certains ont tout de même produits de bons albums, on ne peut le leur enlever.

Quand est-il alors de Bloodthirst ? Ce groupe de thrash formé en 1999 - ici commence l’anachronisme – n’en est pas à son premier album et je vous avoue que je n’ai pas été écouter leurs anciennes productions, et ce pour accomplir à bien mon travail de chroniqueuse. Non pas que je renie le téléchargement en bloc, mais plutôt que la simple écoute de cet album m’a suffit et que leur évolution ne m’intéresse absolument pas. Vous comprendrez qu’en plus de pourrir leur présent album, je n’aimerai pas dire, de surcroît, qu’ils se sont cassés la gueule au milieu d’un carrière intéressante… ! Pourquoi faire un album de thrash en 2007 ?! Pour honorer le mouvement et des phrases type « thrash never die » ou « thrash until death » ? … je ne dis pas non … mais cet élan d’amour envers les racines se transforme malheureusement ici en une profanation sans nom. Comme bon nombres d’albums de métal, on ne peut pas dire qu’il soit mauvais mais il est purement et simplement ennuyeux. Aucun feeling ne semble ressortir de ce brouhaha sonore vu et revu. Musique inintéressante et techniques thrash à revoir les petits. Seule la production ne laisse pas à désirer et vient, comme il m’est déjà arrivé de l’écrire, meubler l’apparente platitude de cet album. Tiens, comme par hasard j’avais utilisé cette formule pour un album d’old school black teinté thrash … A la différence que, chez Desaster (et leur « Satan’s soldier syndicate »), on pouvait ressentir cette odeur de crasse, de merde et de foutre même, se dégager des compositions, alors qu’ici, pour un album qui se veut thrash, ça emboucane la trop forte dose de déo bon marché. Le problème est là, tout est dans la neutralité avec « Let Him Die » … Et je ne puis m’empêcher une proposition, qui peut paraître fortuite certes, mais je vais me le permettre. Si vous voulez un album solide en terme de crasse, de merde et de foutre, un album qui résonne comme une bande sonore enduite de chaos, écoutez l’excellent Antichrist Superstar de MM. S’être auto proclamé Antichrist Superstar en fait rugir certains, mais en plus de proposer un concept construit, MM a tous les arguments musicaux pour y tendre… avec cet album en tout cas. I wasn’t born with enough middle fingers, mais je m’efforce, dans mes écrits en rapport avec la musique, de porter un jugement honnête et un poil construit (pas toujours très poli je vous l’accorde). J’en ai plus qu’assez des silences des chroniqueurs et des auditeurs qui n’osent pas critiquer certains albums et qui laissent des –artistes ?- comme Bloodthirst continuer leur chemin paisiblement …

Comme diraient nos amis anglophones, Bloodthirsth sucks ! So, j’en ai fini avec eux et leur « Let Him Die » et vais me laisser aller avec … LET US DIE ! LET BLOODTHIRST DIE ! Ne craignez rien ô mes frères ! Insultez-les à bon escient car nous ne les croiserons même pas en enfer puisque Saint Pierre leur accordera une place au côté des anges …