GAMMA RAY Land Of The Free 2 [ 2007 ] |
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Durée : 65.12 Style : Heavy speed |
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Interview : | ||||
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Chronique : 28 novembre 2007 , réalisée par AVALON | ||||
A l’heure ou les groupes de metal tournent parfois en rond, et nous sortent des « operation mindcrime 2 », « keepers of the seven keys 3 », voilà que Gamma ray s’y met également avec une suite – presque 10 ans après – de leur album de 1995 « Land of the free », qui avait connu à l’époque son petit succès. En tant que fan du groupe et de maitre Kai hansen (ex.Helloween pour les retardataires), je me suis longuement interrogé sur la raison d’avoir fait une suite au premier Land. Le groupe, lui, estime qu’après avoir sortir leur dernier album « Majestic » qui était assez sombre, il était temps de renouer avec un power metal plus positif. Soit. Est-ce nécessaire de revenir dans le passé pour autant, et pourquoi ne pas proposer quelques chose de « neuf » ? Bref. On ne cherche plus à comprendre, et on pousse le cd dans la chaine hi-fi, il est grand temps de voir ce que les allemands ont encore dans leur coffre magique. Tout d’abord, cet album n’est pas un album ordinaire de Gamma ray, dans le sens ou il n’est pas si facile de rentrer dans les compos. Avant, on avait parfois des structures basiques, avec des refrains hyper mélodiques imparables, et la recette fonctionnait. Ici, c’est toujours le cas mais les structures sont souvent beaucoup plus complexes et alambiquées. Pas de petite intro - typique dans les groupes heavy, on passe de suite au brut de décoffrage avec « Into the storm », qui pour le coup est très accessible, normal pour un tout premier titre. Celui-ci aurait très bien pu figurer sur l’album « Land of the free part 1 », nous sommes donc bien dans une suite « logique ». Tempo rapide, riffs de guitares speed et mélodieux, nous avons droit à des cavalcades épiques, maitre Kai nous régale une fois de plus. Puis les autres titres, qui provoquent parfois de petites réactions, positives ou négatives. Positives, pour plusieurs raisons : le batteur Daniel Zimmermann excelle une fois de plus, il est sur tous les fronts. Puis Kai assure carrément au chant, et à la guitare, idem pour son compatriote Henjo qui forment un duo assez impressionnant, avec des solos/duos speed dignes des premiers Helloween. La basse quand a elle est toujours tenue par le multi instrumentiste Dirk Schlachter, et brille sous le feu des projecteurs, que dis-je, fume même. LE vrai point positif sera dans la conception et l’agencement des compos. Riches, variées, complexes, et prenant parfois des chemins inattendus et des contre pieds dans les mélodies de refrains. La cerise sur le gâteau sera le dernier « Insurrection » de presque 12 minutes avec un melting-pot de ce que le groupe sait faire : refrain mélodieux, solos speeds de guitare, alternances et breaks : passages power thrash, passages atmosphériques (c’est d’ailleurs dans ces moments plus subtils que le groupe me fait le plus vibrer), un grand moment. Le point négatif ? Le groupe, même si il prend toujours de plus en plus de maitrise instrumentale, à tendance à se perdre parfois sur des sentiers ou lignes déjà explorés, comme sur le magnifique titre « Empress » qui fait largement penser à du Accept période « Princess of the dawn » dans le refrain, avec des petites touches acoustique façon far-west et des chorus - néanmoins superbes. Pareil pour le titre « When the world », qui est un condensé d’Iron maiden période « Seventh son of a seventh son », avec quasiment les mêmes lignes 'maideniesques' mélodiques sur certains passages. Notons néanmoins un gros travail au passage du bassiste. Je ne sais pas si cela était un hommage ou un manque d’inspiration ou tout simplement une volonté du groupe de rameuter les fans d’Accept ou de Maiden vers eux, car il est temps - enfin – que les amateurs de heavy speed prennent conscience que Gamma ray ne joue plus en deuxième division mais bien en haut de la première... Donc un très bon cru, j’allais dire comme le dernier « Majectic », mais dans un registre tout de même assez différent car plus dense. J’allais oublier de vous parler de la production qui est tout simplement énorme, de la pochette réussie (cette fois), et de leur récente signature avec le gros label qu’est SPV. Un album de très grande qualité, recherché et travaillé au millimètre, de quoi ravir tous les fans comme moi. Quand à ceux qui ne connaissent pas, il serait grand temps de s’y mettre ! |
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