BLUT AUS NORD Odinist, The Destruction Of Reason By Illumination [ 2007 ] |
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Durée : 36.50 Style : Black expérimental |
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Chronique : 28 octobre 2007 , réalisée par Decembre | ||||
Pardon ? Toi qui te dit blackeux tu ne connais pas Blut Aus Nord ? Ce groupe est sans aucun doute une des meilleures entités de la scène black française … Et ce n’est pas d’un énième groupe qui ressemble à tous les copains dont il est question. Il s’agit d’autre chose que de black, d’autre chose que de musique. Blut Aus Nord, en plus d’être tout ça, est avant tout une expérience à vivre. Comment appréhender la chose ? … Décrire l’univers de Blut Aus Nord ? Je crains que les mots ne soient de faibles adjuvants. Le meilleur des conseils que j’ai à vous donner est d’écouter, simplement se laisser emporter. Nombre d’entre nous s’y sont risqué : la réaction est tout juste bilatérale. On aime ou on déteste, aucune commune mesure. Après une douzaine d’années d’existence, une nouvelle vision du black et un sacré beau pavé dans la mare : « The work which transforms god » ; le groupe français le plus mystérieux qui soit nous déverse son sixième album : « Odinist, the destruction of reason by illumination ». Que dire ? On ne change pas une formule qui gagne … une bande sonore teintée de chaos. Une batterie qui vient rythmer la douce visite des abysses, des lignes de guitares toujours aussi dissonantes et cette voix, qui rappelle plus le grognement d’un animal en perdition que celle d’un humain, même transformée par des milliers de filtres. Et c’est justement là qu’est le problème pour cet album… Une voix trop modifiée et trop monotone. Sans toutes ces variations, elle aurait pu être vraiment appréciable et venir renforcer, comme dans les précédents opus, cette sensation de néant si chère à la musique de Blut Aus Nord. A force de métamorphoses, c’est l’altération qui lance ses amères piques sur un travail qui aurait pu être, je me répète, à la hauteur de son grand-père « The Work » mais qui au final se retrouve être un disque sans grand relief, qui mérite à peine plus que la moyenne tant le goût de fade qu’il nous laisse est dégueulasse. Même au niveau des compositions proprement musicales, il n’y a que la quatrième piste, « Odinist », qui soit vraiment originale. Du pur Blut, couronné d’une ombre égyptienne, un air joué par Horus lors de la momification de ses pharaons ? « Mystic » nous balance, après déjà vingt minutes de black destructeur (on n’enlève pas à César ses lauriers), un riff des plus tordus qui soit dans le malsain. L’intro et l’outro viennent également apporter des éléments assez novateurs à l’Art des français. Le tout supporté par une excellente production mais un packaging à la limite de la satiété … Bref, après « MoRT » (album précédent, 2006) qui avait provoqué de vives réactions, je ne puis que m’incliner, une fois encore, et dire qu’Odinist est bien meilleur, mais qu’on est loin des grands crus qui leur étaient si propres. Il est cependant clair qu’on reste toujours dans le chaos, le malsain et qu’il n’est ici même plus question de black. C’est d’expérimentations et de vides abyssaux dont se nourrit toujours l’arbre en putréfaction de Blut Aus Nord, une essence qui n’a franchement rien de vivante mais putain, réussir à perturber à tel point ses auditeurs me laisse sans mots. J’achèverai donc ces quelques lignes en vous recommandant plus que chaudement ce groupe, pas forcément le dernier album, mais jetez donc une oreille à « The work which transforms God » et « The mystical beast of rebellion ». Client satisfait ou remboursé. « Il y a une différence d'essence entre celles [des œuvres d'art] qui m'apportent une satisfaction épidermique et celles qui éveillent un écho jusque dans les profondeurs inexplorées de moi-même. » |
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