KROHM The Haunting Presence [ 2007 ] |
||||
Durée : 56.29 Style : Black Metal |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 27 septembre 2007 , réalisée par Decembre | ||||
Tu te trouves trop joyeux ces derniers temps ? Tu ressens comme un trop plein de gaieté ? Pauvre petit métaleux qui n’arrive plus à haïr la vie … viens ici de suite ! On connaissait la tendance à l’excellence de Debemur Mortii (Deathspell Omega, Funeral Mist, Watain, Xasthur, Spektr…). Avec « The Haunting Presence » le label français persiste et signe dans cette voie. Alors que Forgotten Tomb semble avoir perdu de son envergure avec le regrettable « Negative Megalomania », Krohm pointe le bout de son nez et nous propose un album intimiste, rappelant violement que le BM qui fait joujou avec tes sentiments, ça existe encore ! A commencer par la voix, on ne peut ignorer sa filiation avec la vieille scène nordique. Elle est le premier instrument de ce qui va t’anéantir. On ne peut pas dire que je ne vous ai pas prévenu. Côté musique, c’est le résultat d’une douce et lente distillation. Guitares racées de type Alcest, Amesoeurs (et longue vie à la scène française… !) ou encore Shining (rien que ça). Ensuite, le jeu de basse s’accorde une place centrale au sein des compositions (hey tu te souviens que le BM vient aussi du jazz ? … et que les bassistes jazz sont bien connus pour leur éminence ?). Pour un one man band, on pourrait craindre une batterie tout droit sortie d’une boîboîte industrielle. A vrai dire, je n’ai toujours pas réussi à déterminer sa nature … Quoi qu’il en soit, si elle est artificielle, elle n’est pas là juste pour rythmer bêtement le tout parce qu’il faut bien une batterie dans le BM. Ne cherchez ni blasts (ou vitesses supra soniques) ni tempos dit ‘dark doomeux’(ouai j’ai gagné, j’ai tout enregistré en 5bpm !), ce sont sept pistes mid tempos, tout juste comme il faut. Elle est les rails de la montagne russe dans laquelle tu t’es embarqué en insérant le disque dans ta platine. Et oui, tu possèdera « The Haunting Presence » en version originale tant cette œuvre mérite d’être érigée comme il se doit, comme un chef, un chef d’œuvre. Mention spéciale à "Lifeless Serenade" qui, outre le fait de porter son titre à la perfection (et je pèse mes mots), est un voyage au sein de la dépression profonde. Je crois qu’il ne se retournera pas dans sa tombe si je dis même qu’elle est une version black métal d’une nocturne de Chopin. A croire que les américains ne font pas que dans la musique d’américains. Dans une contrée où le tube millimétré punk rock californien domine sévèrement les ondes stéréophoniques (locales et internationales), Krohm et son merveilleux dernier opus ont traversé l’Atlantique, pour notre plus grand … bonheur ? Oui, le bonheur s’il en est, si propre et si singulier au black métal. A l’heure où ne sonnent que de piètres interprétations plus ou moins trues, plus ou moins ‘commerciales’ de ce que fut jadis le BM, Krohm débarque en silence et c’est du terrorisme spirituel dont il est ici question mes frères. Un syndrome viral qui, je l’espère, vous hantera de sa présence… |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|