STILL REMAINS The Serpent [ 2007 ] |
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Durée : 41.47 Style : Metalcore/pop mélodique |
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Chronique : 24 septembre 2007 , réalisée par Oceancloud | ||||
"Still remains, ou les dérives commerciales du metalcore". Tel pourrait être intitulée cette chronique du deuxième album des américains de Still remains. Leur premier album, "Of love and lunacy", avait déchaîné les passions, encensé par les uns, lapidé par les autres. Ce deuxième effort ne devrait normalement pas faire moins parler de lui. Pourtant, avec "The serpent", l'adhésion est immédiate. Dès la première écoute, on prend du plaisir, on retient les refrains, on se dit qu'on tient quelque chose de fort et on veut se le repasser pour être sur. Et puis, les écoutes s'enchaînent, et finalement le soufflé retombe, et on se rend compte que finalement, Still remains est un fabuleux produit marketing. Le metalcore a le vent en poupe, ça n'est un secret pour personne. Et comme à chaque fois, on voit apparaître des groupes trop parfaits, trop lisses, trop formatés. Ici, la recette est simple: prenez cinq jeunes musiciens aux yeux maquillés, coiffez les avec une frange sur le coté, gardez en un grimé en gothic avec des percings, mettez leur des fringues fashion. Voilà pour l'aspect photogénique. Pour la musique, donnez leur le style en vogue, c'est-à-dire le metalcore mélodique, directement inspiré par les géniteurs du genre In flames et surtout Soilwork mais bien moins agressif, dites leur de chanter des refrains pop imparables avec un chant clair tout mielleux et de mettre un max de clavier, avec le même son que celui de Soilwork bien sur, mais en plus kitsh. Conservez quelques riffs death et quelques vocaux gutturaux pas trop forcés, parce qu'il faut que ça reste un peu méchant quand même. Mettez juste ce qu'il faut de mélodie emo dans les compos, et des solos passe partout. Vous agitez, laissez reposer…et vous avez un produit potentiellement vendeur entre les mains. C'est l'impression que j'ai retiré au fil de mes écoutes de cet album. Cela s'écoute très bien, trop bien même. Ca glisse d'une oreille à l'autre avec une facilité déconcertante, mais sans laisser beaucoup de traces. Malgré le son relativement puissant des guitares sur la plupart des compos, il y a trop de retenue de la part de Still remains. "Dancing with the enmy" et "The river song", par exemple, n'ont plus grand-chose à voir avec le metalcore, les vocaux pop enjôleurs et lisses et les nappes de claviers sirupeuses en font des chanson extrêmement "radio friendly". Les guitares semblent même y être en retrait pour ne pas trop alourdir le son. Malgré cela, quelques titres sortent du lot, comme l'instrumental d'introduction, dans lequel l'harmonie entre les guitares et les claviers est réussie, ou le dernier titre "Avalanche", qui est un bon mélange de dynamisme deathcore et de mélodies emo, avec des vocaux death moins retenus. Finalement le problème, c'est que l'on passe du premier titre au dernier sans véritablement s'en apercevoir. Idéal pour un plaisir immédiat sans effort, "The serpent" sort de l'esprit aussi vite qu'il y est entré. Chacun se fera sa propre opinion, mais pour moi, cela démontre un grand manque de substance. |
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