SPEKTR Mescalyne [ 2007 ] |
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MCD Durée : 22.58 Style : Industrial Ambiant Black Metal |
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Chronique : 22 septembre 2007 , réalisée par Decembre | ||||
Goûter à Mescalyne, c’est accepter de vendre son âme au diable. Ticket non échangeable, non remboursable, aller simple. Non, pas en Enfer, ça serait trop simple. Aller simple au purgatoire, à toi de choisir ton camp. Après « Et Fugit Intera Fugit Irreparabile Tempus » (2004), une preuve de plus du potentiel de la scène black française, « Near Death Experience » (2006) venait confirmer l’élan d’originalité de son petit frère. Un souffle nouveau embrase les petits français. Et non, Blut Aus Nord, entre autres, n’est pas le seul acteur de ce black résolument moderne que l’on attendait tous. Tous, ou presque. Que ceux qui se bornent au black old school passent leur chemin. [NDLR : se renouveler sans cesse, c’est se réduire]. « Mescalyne » s’avère être du plus pur Spektr, sans concession aucune. Point barre. Après deux prédécesseurs aussi lourds émotionnellement, je me demandais vraiment si nos parisiens allaient réussir à monter crescendo, encore plus loin dans la violence. En trente secondes, le décor est planté. Je sais que cet album va être lourd à digérer. Pour l’aborder relativement facilement, selon Wikipédia, « la mescaline est un alcaloïde utilisé comme drogue hallucinogène ». De toute évidence, ce titre est fort bien choisi. De bout en bout, nous sommes d’abord attirés, aimantés, puis hallucinés … pris dans un vortex dont la visite ne peut nous laisser indemne. Musicalement, c’est l’alternance d’ambiances indus et de passages black frénétiques. Très peu de voix ou presque, et quand elle est là, sa présence est –putain- de justifiée. Tu commences à décoller ? Moi pareil. J’en ai même eu des spasmes pour tout te dire. Et cette distorsion, si propre au son Spektr, n’y est pas pour rien dans l’effet planant que nous ressentons. Inutile de préciser, comme pour toutes les grosses productions, que la production frôle l’excellence. [NDLR : pour en apprécier toute la saveur, veuillez écouter cette merveille au milieu de la nuit, allongé sur votre lit et prêt à vous donner]. Une fois le processus de déshumanisation enclenché, on va jouer au chirurgien. L’art de la décomposition, la décomposition par la coupe, pure et simple. Maintenant que les 22 minutes sont écoulées … j’ai quelques questions pour toi. As-tu déjà remarqué que Spektr rimait avec « reset » ? Tu peux courir au supermarché le plus proche et tenter de t’y procurer un nouveau système d’exploitation. Je crains que ta carte mère n’ait subi quelques erreurs fatales. La prochaine fois, tu feras attention avec tes nouveaux fichiers, toujours les analyser à l’antivirus. Celui-ci hantera longtemps ta demeure dévastée. Il ne reste de toi que ton halluciné spectre… Nul n’est besoin d’essayer de comprendre, le tout est de se laisser piétiner, tel doit être le but de ce mini album. A ceux qui craignent un Spektr trop influencé Haemoth, je peux vous garantir que Spektr est, enfin ! J’attend avec la plus grande impatience le prochain album. Un EP comme celui-ci ne peut augurer qu’une grosse claque … encore une autre. A découvrir de toute urgence. |
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