CHRONIQUES ALBUMS

Attention, ne pas confondre avec le groupe Rock français du même nom. Le Der Henker dont nous parlons ici n’a rien à voir puisqu’il s’agit de Viking black métal… Difficile de vous parler du « groupe » en lui-même par contre, puisque les infos ne courent pas les rues. La seule précision que je puisse ajouter est qu’il ne s’agit pas en fait réellement d’un groupe, mais plutôt d’un projet solo. En revanche pour arriver à la hauteur de ses ambitions, le musicien (chanteur et claviériste) n’a pas hésité à faire participer d’autres compères en tant qu’invités.

Démarche intelligente à laquelle pas mal d’artistes solo devraient penser, cela nous soulageraient bien souvent les oreilles. Bref Der Henker a su s’entourer, et ça paye! Sa musique n’en est que plus majestueusement menée. Le black métal offert par le compositeur et ses invités est en effet superbe, se partageant entre riffs rapides et épiques et passages lents d’une mélancolie à faire se pendre un dépressif. Si l’originalité n’est pas de mise, l’ambiance est elle glaciale et très prenante. Nous ne sommes certes pas en face de l’album de l’année, mais tout amateur du genre se doit cependant d’y jeter une oreille. Ne vous attendez pas par contre à du blast à tout va, la musique de Der Henker se veut surtout posée et dépressive… les ambiances ajoutées par le synthé n’y sont d’ailleurs pas pour rien. On appréciera cependant que son utilisation ne soit pas abusive (ce qui aurait pu être à craindre, vu que c’est le seul instrument dont joue le compositeur sur ce disque).

Bref « Annihilation in blasphemy » s’écoute et se ré-écoute sans aucune lassitude, bien au contraire. Encore une belle découverte du label Russe « Haarbn » qui offre vraisemblablement un catalogue des plus intéressants.