JORDAN RUDESS The Road Home [ 2007 ] |
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Durée : 64.04 Style : Rock progressif |
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Chronique : 13 septembre 2007 , réalisée par Oceancloud | ||||
J'avoue avoir un peu appréhendé cette chronique du nouveau Jordan Rudess, les gaillards de Dream Theater étant connus pour leur goût des escapades solos démonstratives et parfois stériles. Ce nouvel album solo du claviériste virtuose Jordan Rudess allait-il me faire l'effet d'un cours de physique quantique appliquée, où réussir à suffisamment éveiller mes sens pour que je vous le conseille? Première chose à signaler, et pas la moindre, "The road home" est un album de reprises. Monsieur Rudess a décidé de rendre hommage aux artistes qui l'ont marqué et influencé et s'attaque donc à des monuments tels que Genesis, Yes, Emerson, Lake & Palmer ou Gentle Giant…dans le rock progressif, on peut difficilement faire mieux. Mais plutôt que de rejouer à la note près ces titres mythiques, Jordan Rudess a fourni un énorme travail de réarrangement, presque de réécriture, retirant des passages jugés inutiles, en rajoutant de son crû, et en rendant le tout plus puissant, presque métal par moment. On découvre ainsi des titres complètement relookés, modernisés, mais qui conservent néanmoins leurs qualités originelles. Le sieur Rudess s'en donne à cœur joie sur "Dance on a volcano" de Genesis (avec Neal Morse au chant), l'excellent "Sound chaser" de Yes (peut être le meilleur titre de l'album) et "Just the same" de Gentle Giant. Ses claviers sont partout, remplissent l'espace sonore d'un multitude de dimensions, créant une variété de sons incroyable (on se demande si il peut vraiment faire ça tout seul) et assurent même la basse (c'est d'ailleurs bluffant). La guitare plutôt discrète n'en est pas moins remarquable, des invités guitaristes viennent poser des solos de toute beauté, Ed Wynne et Ricky Garcia par exemple sur "Sound chaser". Le milieu de l'album produit par contre un gros passage à vide, enchaînant deux titres à l'intérêt très limité. Le medley au piano ("Soon" et "Andy ou and I" de Yes, "Supper's ready" de Genesis, "I talk to the wind" de King Crimson), est techniquement irréprochable mais manque cruellement de feeling, on peine à retrouver l'émotion des titres originaux. Le titre suivant, "Piece of the Pi" est le seul titre de l'album composé par Jordan Rudess. C'est un titre instrumental purement démonstratif, sans queue ni tête, uniquement destiné à démontrer la maîtrise technique du maître d'orchestre. Les choses sérieuses reprennent heureusement avec le cultissime "Tarkus" d'Emerson, Lake & Palmer, dans une version impeccable, qui profite pleinement du lifting de Jordan Rudess. Hyper technique, démonstratif, mais fluide et inventif, Jordan Rudess se fait plaisir avant tout, sans pour autant laisser l'auditeur perdu au bord de la route. En bref, "The road home" est un très bon album avant tout destiné aux initiés du rock progressif, qui retrouveront avec bonheur certains de leurs titres cultes joliment remaniés. Les autres peuvent essayer, mais resteront certainement de marbre devant l'hermétisme des passages les plus démonstratifs. Quant à ceux à qui le simple mot progressif donne la nausée, inutile même de lire cette chronique (comment ça, "trop tard"?)… |
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