CHRONIQUES ALBUMS

Il y a des jours comme ça où l’on se dit que la journée va etre difficile. Le temps est maussade, les infos du matin sont comme souvent terribles, le café trop chaud et la Pina Colada de la veille qui ne passe finalement pas et vous laisse l’estomac en « vrac » ! Seule une bonne douche bien chaude pourrait à la limite vous sortir de cette torpeur grisâtre, pourtant rien n’y fait et finalement seule la découverte d’un nouveau cd écouté à haut volume devrait éventuellement vous réconcilier avec la bonne humeur. A moins bien entendu que celui ci ne soit pas à la hauteur de vos attentes et ne vous plonge définitivement dans les méandres de la dépression et vous transforme en abonné de la cuvette ! Rassurez-vous cher lecteur, votre humble serviteur n’est pas tombé aussi bas avec la formation dont il est indispensable que je vous parle en cette matinée ensoleillée (ouf) …

Machinemadegod nous arrive d’Allemagne et a choisi de s’acoquiner avec un style que je qualifierais de hautement jouissif à condition qu’il soit pratiqué avec respect et sans fioriture bassement mercantile, car le Metalcore mérite mieux que ce à quoi certain le destine à savoir un mélange de rock faussement metal entouré de jolie mélodie « infantile » un peu comme si Tokyo Hôtel rencontrait Kyo ; vous en conviendrez rien de reluisant ! Point de tout ceci chez nos amis de Machinemadegod qui sortent la leur deuxième méfait, et le moins que l’on puisse dire c’est que les petit ne font pas dans la dentelle et détruisent tout ce qui peut rester d’audition en 45 minutes et quelques secondes ! Impossible de s’ennuyer, ça bastonne à tous les étages aussi bien au niveau du chant qui brille par son talent en terme de modulation de voix passant allègrement d’un timbre hurlé et écorché à des choses plus académiques en mode clair mais toujours avec ce souci de violence contenue. Les autres acolytes ne sont pas en reste et développent une multitude d’univers parfois sombres, parfois douloureux, parfois plus intimistes. Le tout sans temps mort et s’imbriquant avec une cohésion parfaite ! Vraiment rien à dire c’est un véritable travail d’orfèvre en particulier sur le moment fort de ce disque : le hit « Endlessy » brutal et mélodique, break monstrueux, véritablement une pépite d’émotion qui fera du bien au plus déprimé d’entre vous ! Le genre de titre qui vous tire vers le haut et vous fait croire l’espace d’un instant que vous etes le maître du monde !!!
Bien entendu certaines influences parfois un peu marquées font leur apparition au détour d’un riff. On pense alors à Caliban, As y lay Dying , et même surprise sur le gâteau un petit peu à hammerfall sur l’intro du très bon « Voices ». Rien de bien nuisible en fait car seul le meilleur est retenu pour être relu et parfois corrigé à la sauce Machinemadegod …

Masked est un album qui se laisse facilement aimer, facilement apprivoiser mais qui n’est pas jetable pour autant ! Une fois en tête il ne vous lâchera plus ! Une certitude : voilà ma découverte mon petit brûlot à garder bien au chaud pour amorcer cette rentrée … enfin une vraie révélation.