THE OLD DEAD TREE The Water Fields [ 2007 ] |
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Durée : 47.04 Style : Dark metal atmosphèrique |
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Chronique : 17 août 2007 , réalisée par Oceancloud | ||||
Après un EP et deux albums d'excellente facture, nos frenchies de The old dead tree sont attendus au tournant. L'heure du troisième album est arrivée, celui dont on attend généralement qu'il démontre la capacité d'un groupe à aller de l'avant sans rompre la continuité de son style. Exercice délicat sur lequel nombre de groupes prometteurs se sont cassé les dents. Qu'en est-il donc pour The old dead tree ? "The water fields" est donc ce fameux troisième album, un album concept, dont le thème est décrit ainsi par Manuel Munoz himself : "un lieu imaginaire où l'on se réfugie pour échapper à la douleur ou au doute quotidien. Cet album parle de la fuite, du mensonge à soi même, de cette envie que nous avons tous de nous voiler la face, de rester passifs face aux situations difficiles." Un concept sombre, pour lequel le metal atmosphèrique de The old dead tree se drape d'un voile encore plus sombre et mélancolique qu'à l'accoutumée. La formule musicale n'as pas véritablement changé depuis "The perpetual motion", on retrouve toujours ce savant mélange entre un metal lourd et puissant, et des accalmies mélodiques aériennes trés typés rock. Mais ici, l'équilibre se fait plus juste, les guitares saturées - au riffing tournoyant qui évoque parfois Opeth - et le chant guttural sont plus présents qu'auparavant, mais ce sont toujours les atmosphères et les mélodies qui dominent. Les différentes parties s'enchaînent de la manière la plus fluide qui soit, malgré les changements de rythmes fréquents et la grande variété d'ambiances. Si chaque titre possède son identité propre, aucun d'entre eux ne peut véritablement être mis en avant, cet album forme un ensemble indissociable, qui s'écoute d'un bloc (l'absence de blancs entre les pistes y contribue fortement). The old dead tree a vraiment du génie pour gréer des ambiances profondes et poignantes sans presque aucun artifice - tout juste quelques lignes de piano ("Dive") et violons ("A distant light was shining") - à la seule force du trio guitare/basse/batterie. Accompagnés bien sur du chant, l'une des pierres angulaires de l'album. Car c'est sans doute le chant de Manuel Munoz qui présente l'évolution la plus marquante, il est beaucoup plus maîtrisé et naturel, sa prestation est époustouflante d'assurance. On le sent vraiment beaucoup plus à l'aise dans tous les registres, se permettant même quelques lignes de chant pop/rock assez surprenantes ("Regarding kate"). La voix extrême est très profonde et puissante, tandis que le chant clair est tout en nuances, tantôt énergique, tantôt doux et intimiste ("The water fields"), proche de celui de Jeff Buckley. Le son ne gâche heureusement rien, il est puissant et tout en relief. La basse notamment est énorme et rend les morceaux extrêmement dynamiques, aussi bien dans les passages agressifs que dans ceux plus calmes. Il est impossible de s'immerger totalement dés la première écoute, cet opus est trop riche, mais au prix de quelques écoutes attentives, ses subtilités se dévoilent peu à peu, et on se le repasse inlassablement pour en découvrir plus. Le cap du troisième album est donc franchi haut la main, The old dead tree nous démontre aujourd'hui qu'il est parfaitement maître de son art. "The water fields" est riche, sincère, unique, contrasté…tout simplement beau. Que c'est bon de savoir que de notre pays, à l'esprit si peu rock, puisse émerger des groupes de cette trempe. |
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