STRIBORG Ghostwoodlands [ 2007 ] |
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Durée : 49.21 Style : Black Metal Suicidaire/Ambient |
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Chronique : 09 août 2007 , réalisée par ORPHANAGE | ||||
Quand on est fan, mais alors ultra ultra fan de Xasthur et I Shalt Become, dès qu’un minuscule aménagement de notre désinvolte champ de vision tombe sur une appellation telle que « Black Ambient » ou « Suicidal Black Metal », ça fait tilt. Genre le cœur qui se met à battre simplement parce qu’on pense avoir subrepticement découvert quelque chose qui est fait pour nous. Tilt. Avec Striborg, ça marche aussi. Oui parce que là, c’est quand même évident, cette musique appartient à l’école tant connotée incluant dans es rangs des Leviathan, Xasthur, Forgotten Tomb et autres Abyssic Hate. La suffocation musicale, on aime. Toute paradoxale, car déclenchée par une musique d’une froideur incommensurable, tout simplement inhumaine, d’ailleurs plus fantomatique qu’autre chose. On a pu se perdre dans les méandres répétitifs et atmosphérique d’un Xasthur au mieux de sa forme sur un « Suicidal Genocide » poignant, haineux certes, mais au contenu mélancolique évident et communicatif. On prend son pied depuis des années sur les monumentales « Suicidal Emotions » d’Abyssic Hate, là où l’enfoiré du groupe a crée une musique si sublimement noire qu’on a réussi à mettre sa sale idéologie de côté. Alors pourquoi ? Pourquoi avec «Ghostwoodlands », le nouvel album de Striborg, ça ne marche pas ? Pourquoi ? On pourrait dire qu’il a fallu que ça lui tombe dessus. Voilà. C’est longuet. Le son est monotone, le bourdonnement aigu et comateux des guitares est plaisant, les claviers minimalistes s’intègrent bien, mais voilà, c’est d’une longueur désespérante. Dans le mauvais sens du terme. Quelques sursauts ça et là, le temps de quelques breaks plaisants sur « Wandering The Wilderness Of Eternal Misery » avec les claviers spectraux finals. Plus quelques rythmiques lourdes plutôt prenantes…mais voilà. On ne saura pas dire pourquoi ça ne fonctionne pas vraiment. Enfin, on va quand même essayer. Un brin poussif, le monsieur ? Peut-être bien. Parce que franchement, le black dronisant et obscur de chez obscure, on a beau aimer, Striborg semble parfois tomber dans l’auto caricature d’un style qui n’a plus grand-chose à dénicher. Les échos dans la voix sont mystiques d’abords, pénibles ensuite. Les riffs ne sont pas vraiment transcendants, et la répétitivité ne fonctionne pas. Comme si tombait sur « Ghostwoodlands » la malédiction du minimum syndical : ouais, vous savez, la formule qui devient tellement banale, tellement habituelle, qu’elle ne semble plus faite avec la moindre passion. Xasthur aussi a été occasionnellement touché par le syndrome. C’est comme ça, peut-être qu’on n’y peut rien. Mais dans un style aussi subjectif et immersif, le manque d’inspiration, ça ne pardonne pas. M'enfin, ce que j’en dis. Parce qu’après tout, il est peut-être très bien cet album. D’ailleurs, il fera tilt chez les fans du genre, qui ne se gêneront pas pour essayer de jeter une oreille dessus et se faire leur propre opinion…il se laisseront sans doute transporter par les plages Dark Ambient ectoplasmiques (« Light Anomalies In The Phantom Woods »…) ou les variations de tempos salvatrices vraiment pas désagréables (« With Animosity I Bequeath Tree »), et qui sait, la magie opèrera peut-être. Ce qui est certain, maintenant, et qui explique le verdict un peu sévère, c’est que «Ghostwoodlands » n’est pas indispensable. |
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