CHRONIQUES ALBUMS

Juillet est un bon mois pour le groupe ECLECTIKA, qui nous vient tout droit de Bourgogne. Un bon mois car sort en juillet 2005 leur premier démo / album « Funeral Victorious March », puis en ce juillet 2007 leur tout nouvel album « The Last Blue Bird ». Jeune groupe allez vous me dire étant donné qu’ils ont débuté en 2001, mais ne vous fiez pas aux apparences. Ce trio possède une audace qui devrait inspirer certaines formations hexagonales… car là ou certains groupes tournent en rond dans un style mille fois entendu, sans aucune originalité, ici on est à l’opposé total. Et je pense que l’on doit être fier d’avoir un groupe d’un tel talent sur Dijon…

A vrai dire, il est très difficile de leur coller une étiquette. Bien sur, nous retiendrons deux influences majeures qui sont le black metal et l’ambient / atmosphérique. Le groupe aime d’ailleurs à dire qu’il aime mélanger The Gathering à du Emperor, et c’est loin d’être faux vu le résultat. Tout cela m’a d’ailleurs fait un peu penser à certains titres de Peccatum, dans un style hybride et réfléchi. Difficile également de parler des titres tant ceux-ci sont déroutants et pourtant …très accessibles, ce qui fait de cet opus un beau paradoxe. Certains sont rapides death/black grandiloquents (merci le synthé façon orgue ou nappes sympho) comme sur « Like a Scarecrow in a Humans Field », avec en incursions un très beau chant féminin. Rien que sur le premier titre, le groupe annonce la couleur, de bien belle manière. Même son de cloche sur le titre suivant, tout y est à sa place, avec un chant black plutôt ‘true’ et un titre bien rapide. Si on ne prend pas garde à la bio du groupe, on se dit que l’album sera tout au long des 42 minutes de la même trempe, avec au final un ennui plus que certain. Erreur ! Car ensuite on changera à maintes fois de registres. Du black et/ou de l’ambient. Et quel ambient ! Ecoutez vite le titre « Asylum 835 » qui est une pure merveille, je dois dire que les instruments et le sens de la composition sont à marquer d’une croix blanche tant ceux-ci paraissent maitrisés. Avec de tels titres atmosphériques, on navigue alors dans un univers complètement différent et aérien.

Vous l’aurez compris, même si la production est tout à fait honorable mais mériterait un très gros investissement pour assoir tout cela, cet album est une très belle découverte, rempli de douceur, de mélodies enchanteresses, mais aussi d’une part brutale et black. Un vrai paradoxe qui je l’espère vous fera découvrir un groupe très prometteur, à soutenir et à encourager absolument !