Deux ans après « Shouting to no one », Jellyfish revient avec un second effort, « Bunkers and cathedrals ».
Comme le laisse présager le morceau d’introduction « Silent apocalypse (not an introduction) », Jellyfish pratique une musique essentiellement atmosphérique. Et force est de constater que les clermontois maîtrisent parfaitement bien leur sujet : les larsens sont adroits, les effets, utilisés comme il faut, le tout servi par une production impeccable qui rend les compositions crédibles. Seul le chant ne paraît pas à sa place. Les guitares à peine distordues de Brizio et U ne vont pas du tout avec la voix cristalline de Ced. Ce dernier, à mi-chemin entre Tool, A perfect circle et les formations glam, donne une touche progressive déroutante à la musique du combo. On y perçoit aisément l’influence du leader de Muse, Matthew Bellamy, à la différence que celui-ci sait varier ses intonations et que Ced ne le fait pas.
La musique de Jellyfish a la caractéristique de ne jamais poser pied à terre. En conséquence, on a parfois l’impression que la chanson ne démarre pas. Cela pourrait être un désavantage pour plupart des formations rock, mais cet aspect se révèle être un atout pour le groupe car il donne encore un peu plus de hauteur à son instrumentale. On regrettera simplement que les passages bruitistes, directement inspirés des Pink Floyd, soit si peu nombreux.
Un deuxième jet prometteur. Il ne reste plus à Jellyfish qu’à corriger ses quelques lacunes et il sera à point pour l’album.
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