ART OF EMPATHY Evening Sessions [ 2007 ] |
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Durée : 60.00 Style : Ambient acoustique/Folk |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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EMOTION |
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Chronique : 23 juillet 2007 , réalisée par ORPHANAGE | ||||
Evidemment, les intégristes Death-metalleux peuvent s’en aller tout de suite. Je dis bien les intégristes : parce que les être humains qui ont besoin de beauté, de douceur et de sensibilité sont tous appelés à se rejoindre sous la bannière d’Art Of Empathy. Le crépuscule est là. Couchés dans l’herbe, nous profitons de l’instant. Mélancolie sublimée. On prendrait presque du plaisir à se sentir prêt à fondre en larmes, parce que c’est dans ces instants là que l’on a l’impression d’être en osmose avec le monde, avec la terre, avec nos origines sauvages. Les « Evening Sessions » jouent sur une acoustique à la fois rugueuse et veloutée, puisent dans la tristesse de l’humanité pour la rendre belle, et l’éclairer d’une salvatrice lueur d’espérance. Sombrement folklorique, clamant sans retenue les influences d’Empyrium et d’Anathema, la musique de Jef Janssen se déroule avec naturel dans les tympans de l’auditeur. Rien de forcé, tout est fait avec le cœur. Les claviers sonnent très bien et sont traités avant tout avec un vrai sens de l’épuration, et leur côté synthétique a pu être gommé pour mettre en avant l’objectif organique et onirique de l’ensemble. Jef Janssen, la plupart du temps, chuchote. Comme la voix de Cérès qui appelle ses enfants les hommes depuis les méandres des cieux. Violons langoureux sur « Those Days » (qui n’est pas sans rappeler Fear Of Eternity pour les mélodies et le son de clavier), guitare sèche mélancolique sur « Winter’s Dancing », atmosphères rêveuses et forestières, avant tout belles et touchantes…la sincérité d’Art Of Empathy lui excuse tout, assurément. Même sa production parfois un tout petit peu hésitante encore (rien de grave évidemment) ou les influences encore trop perceptibles : ces deux facteurs ne gênent même plus tant on se laisse emporter, tant la recette fonctionne. Les rythmiques Doom occasionnelles viennent enrichir le background et décupler la puissance rêveuse des compositions, les doux pianos ou sons de vibraphones (« Detachment ») sont un éternel ravissement, et pour peu que l’on aime la musique simple, triste et lumineuse, alors on ne peut qu’adhérer. Pour un premier album, « Evening Sessions » est époustouflant de maîtrise et de sensibilité. Si par la suite Art Of Empathy parvient à recentrer encore plus son propos et à professionnaliser davantage encore ses compositions, il rentrera dans la cour des grands. Mais, assurément, il n’en est déjà pas loin. Avis au monde entier ! |
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