CHRONIQUES ALBUMS

« Silent Depths » est le premier assaut des français de Abyss qui, disons le d’emblée, semble être plus que prometteur. Ménageant des influences allant d’un Thrash-métal old school à un Death-métal plus extrême et technique, le quatuor parvient sans cesse à nous surprendre et à nous toucher par le biais de ses mélodies.

Après la longue et subtile introduction arpégée de « Stone Man » les guitares s’électrifient pour s’avancer dans le registre d’un Thrash/death-métal à la fois agressif et percutant. Dès le premier titre les musiciens montrent donc leur aisance à varier les registres au sein des compositions et c’est ce qui fait la richesse de tout l’album ; c’est d’ailleurs pourquoi l’on peut dire que la musique du groupe a quelque chose de très progressif. Par exemple le groupe aime de temps à autres abandonner les mélodies pour évoluer vers une musique réellement violente : c’est le cas dans « Sharkwork », titre résolument extrême, où les blasts sont nombreux et côtoient les riffs Death-métal sombres dignes de Vader.
Un autre point positif de l’album sont les envolées Heavy présentes dans les soli de guitares qui, de par leur limpidité, apportent une touche de lumière dans l’atmosphère oppressante proposée par le groupe. Citons « Aquaphobia », le titre de clôture de la démo, qui combine une structure complexe avec des soli de guitares éclatés sur plusieurs passages du morceau et néanmoins une qualité mélodique indéniable. Le savoir faire certain du groupe est mis au service de la mélodie ce qui apporte un résultat non négligeable.

Pour conclure « Silent Depths » est une réussite, puisque par cette première démo le groupe est parvenu à prouver son potentiel tout en évoluant dans un univers qui leur est propre. Le seul défaut est le son un peu cru de la guitare, mais peu importe le sens de la mélodie rattrape cela. On ne peut qu’envisager le meilleur pour les français.