CHRONIQUES ALBUMS

Guilty Of Reason est un groupe Français de Deathcore dont vous avez peut-être déjà entendu parler. En effet, après seulement une démo, ils tournaient déjà avec Aborted, Fear My Thoughts et j'en passe. "When Reason Disperses The Darkness Of Pride" est leur premier album.

Derrière ce titre à rallonge se cache un Deathcore très lourd et rythmique. En effet, la première chose qui frappe concernant Guilty Of Reason, c'est qu'ils sont essentiellement, et même presque entièrement, axés sur la rythmique de leurs riffs. Quand il n'en est rien, on a droit à des passages en aller-retour plutôt mélodiques, alternant avec quelques mid-tempos ravageurs. Je vous le dis de suite, leurs compos sont taillés pour la scène. Loin d'aller chercher la complication et la construction complexe de ses morceaux, le groupe utilise ce qu'il y a de plus efficace pour faire mouche.
Les leads sont quasi inexistants, ce qu'on pourrait leur reprocher vu que, de ce fait, leur musique ne sera vraiment totalement accessible qu'aux fans du genre. Le skeud comptant 13 titres, c'est assez difficile de prêter attention à la qualité de chaque riff sans se perdre dans l'écoute de l'ensemble. Attention, il ne s'agit pas là d'une critique négative !! Ne vous y trompez pas, ce que je veux dire, c'est que la structure générale des compositions de cet album se fait sur une constante de tempo, de sonorités et d'attaques particulières. Ils ont leur petite touche et ça ne peut qu'être un plus !

Si l'on rentre plus en profondeur dans chacun des morceaux, on s'aperçoit que les riffs sont extrêmement variés (comprenez : ils ne se répètent pas et sont construits un peu plus intelligemment que quelques notes répétées quatre fois). A aucun moment je ne me suis retrouvé à me dire : "merde, la transition est bancale ici !", car en effet, malgré cette absence bénéfique de répétition, tout s'enchaîne correctement. On entend pas mal la basse, dont le son résonne bien en profondeur et a une présence discrète mais efficace, et la batterie fait très bien son travail d'un bout à l'autre du skeud, en groovant pas mal grâce à ses petits breaks et roulements de fûts discrets et rapides, tout en appuyant de manière très carrée les temps importants grâce à ses cymbales. La double n'est pas plaquée à outrance, elle comble bien les espaces sonores laissés vides par les autres instruments.
Quant au chant, il s'agit d'une rencontre entre des voix gutturales typées Death, des growls en mid-pitch typiques du Hardcore et quelques variations légèrement plus aigües. Un petit bémol selon moi : les parties où on n'entend que le chanteur sur fond de charley, et ce pendant des secondes trop longues. Autre chose : le français dans le Metalcore...Non, décidemment, je ne peux vraiment pas trouver ça intéressant. "Les Chemins De L'Enfer" ne tourne pas une seconde quand j'écoute l'album, dommage car la partie instrumentale est plutôt sympathique !

Dans l'ensemble, cet album s'avère efficace, bien construit et pertinent, avec sa petite touche et ses petits passages "Hit", ce genre de moment que vous retenez plus facilement que le reste. On peut saluer le premier morceau, "Hardliner" avec son due rythmique ultra tranchante/lead et son riff en aller-retour par-dessus, l'intro de "At Dawn", le très efficace "Viscous Circle", ou bien encore le furieux et mélodique "Only Struggle".