CHRONIQUES ALBUMS

Comme l’a titré un grand journal français il y a peu de temps, l’adjectif « Dur ! » semble être le plus approprié pour parler de la musique du dernier album des Italiens de Somniae Status, non pas que son style soit d’une complexité à faire pâlir la muse de n’importe quelle porte-plume de la terre, loin de là. Mais bien au contraire pour signifier à quel point cette formation est loin, très loin de notre monde actuel et pour ainsi dire possède son univers propre mais enfermée dans un milieu qui n’a plus vu les rayons du soleil depuis des lustres ! Entendez par-là chers lecteurs qu’au royaume des ringards ces Italiens sont rois ….

La remarque si elle est dure n’est nourrie d’aucune haine ou condescendance vis à vis de musiciens qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes sur ce disque, mais qui par je ne sais quel mauvais tour, ne font que reproduire ce qui à déjà été fait il y à de cela près de 20 ans par des gens qui à leur époque paraissaient bien imprégnés de leur temps et proposaient ce qui pouvait ce faire de mieux avec les moyens techniques appropriés ! Aujourd’hui bien des choses ont changé et ce à tous les niveaux : production, enregistrement, pratique instrumentale… et j’en passe. Somniae Status lui n’a pas suivi ou n’a pas voulu suivre le mouvement et reste enfermé dans un heavy rock mi – tempo que n’importe quel grand-père un temps soit peu en forme pourrait reproduire facilement avec un minimum d’entraînement. Ca se la joue « pépère » à tous les étages, et rien ne semble vouloir ou pouvoir faire décoller la machine qui au fil des minutes devient de plus en plus redondante et menace de s’éteindre définitivement au bout du troisième morceau. Seul un petit sursaut d’orgueil sur le plutôt bon « Lake » fera peut être sursauter un peu le courageux guerrier qui aura décidé d’aller jusqu’au bout du chemin ! 47 minutes c’est long ….

"Echoes" s’il est le deuxième de la famille ne montre pas une réelle évolution par rapport à son aîné « Cassandra » sorti en 2003 ! Près de quatre années les séparent et l’on était en droit d’attendre une certaine progression, une certaine fraîcheur dans l’attitude, mais il en est rien Somniae Status continue son pilotage automatique à contre courant et sans réel talent.. Triste.