EA Ea Taesse [ 2007 ] |
||||
Durée : 55.00 Style : Funeral Doom Atmosphérique |
||||
Infos :On ne connaît rien des membres du groupes, pas même officiellement leur pays d’origine... | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 11 mai 2007 , réalisée par ORPHANAGE | ||||
Les démarches artistiques singulières, j’aime. J’aime même beaucoup ! Et si cette audace créative s’associe à un univers proche du Funeral Doom, impossible de ne pas être comblé, et avis aux amateurs ! EA a une particularité de taille. On ne sait absolument rien de lui. C’est un groupe, et voilà. Impossible de connaître de quel pays ils viennent (malgré nos soupçons), aucun site officiel, pas de page myspace, juste un profil sur LastFm…pas grand-chose à se mettre sous la dent pour en apprendre plus sur ces ténébreux instrumentistes, mise à part leur musique ! Et leur musique, ce n’est pas rien. Une longue marche funéraire suffocante particulièrement ténébreuse, étrangement onirique et lumineuse. EA s’approche de l’école du Funeral Doom Ambient dans le sens où les claviers sont extrêmement présents, voire fondamentaux dans sa musique : nappes, orgues, mélodies envoûtantes et pénétrantes…mais l’ensemble est sincèrement mystérieux. Alors que les structures des chansons d’un Shape Of Despair sont assez décelables au fil des écoutes, ici, impossible de se frayer un chemin dans ces méandres de désespoir et de mystère. Mais alors que le manque de repères est généralement un défaut chez un groupe de musique, il est l’un des avantages principaux d’EA : on se perd volontiers, pour peu que l’on soit attiré par l’obscurité et le monde des ombres, dans les abysses de ces trois longues compositions. D’ailleurs, on ne peut que savoir que la thématique touche à l’ésotérisme de civilisations mortes depuis longtemps, étant donné que les textes sont tirés de gravures retrouvées. Et au lieu de mettre à distance l’auditeur et de le barber, EA le fascine, voire, le transcende : le son est si bien fait, si parfait, si adapté au genre et à l’univers du groupe, que l’on est tout à fait consentant pour que s’écrase sur soi ce torrent de noirceur et de funérailles. Laeleia et ses chœurs mystiques, ses cloches, ses longs riffs agonisants, constitue le point culminant d’un album pas comme les autres, totalement axé sur les atmosphères et assumant totalement le caractère quasiment exclusivement ambient de ses sonorités. D’ailleurs, les amateurs de Dark Ambient sont évidemment chaudement invités à jeter une oreille sur ce premier album d’EA : ils retrouveront l’aspect glauque, visuellement très prenant et évocateur, labyrinthique et enveloppant de leur genre préféré. Fans de Skepticism et consorts, vous savez ce que vous avez à faire ! Saluons au passage l’exceptionnelle qualité des groupes signés par le tout jeune label russe Solitude Prod, cette foi en le Doom fait plaisir à voir ! |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|