DELPHIAN
Unravel [ 2007 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 76.10
Style : Metal Progressif Lyrique
  Infos :
  Contact label : http://www.lion-music.com
  Contact groupe : http://www.delphian-metal.nl http://www.myspace.com/delphianmetal
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 10 mai 2007 , réalisée par ORPHANAGE
   
Delphian est le genre typique de groupe qui fait râler le chroniqueur. Tout simplement parce que leur premier album a toutes les cartes en mains pour être excellent…mais qu’il ne parvient qu’à être moyen. Rageant, je vous dis ! Ces messieurs et cette demoiselle sont techniquement excellents, probablement bien plus au point que la plupart des petits groupes emo qui pullulent sur la scène rock internationale depuis bientôt trois ans, et dont certains parviennent à une reconnaissance peu méritée (enfin, ce n’est pas à moi de juger, puis là n’est pas le sujet !). Mais voilà, être au point d’un pur point de vue de maîtrise des instruments n’a jamais suffit, et il faut que cela suive au niveau de la composition. Ce n’est manifestement pas le cas des titres de ce « Unravel ». Explications.

On peut dire que ça commence sur les chapeaux de roue, pourtant, avec « Starting To Unravel » : riff purement Metal, hargne générale contrastant avec la douceur de l’artwork, puis arrive le chant Aniek après quelques notes de flûte très à propos. Celle-ci s’avère talentueuse, et son timbre n’est pas sans rappeler celui d’une de ses illustres compatriotes, Floor Jansen (After Forever) mais à la tessiture légèrement plus voilée. Cela dit, Aniek sait mettre beaucoup d’énergie dans son expression vocale quand elle veut ! Le gros atout de Delphian finalement, c’est sa sincérité. Alors que le Metal à chant féminin est souvent mielleux et chargé de claviers, le groupe néerlandais prend cette scène totalement à contre-pied et décide de privilégier son identité metal et progressive.
Les longues compositions, toujours interprétées avec conviction par les musiciens, sont les preuves d’une vraie technique de groupe, d’une motivation certaine, et le manifeste d’un avenir plus que prometteur. Cela dit, la reconnaissance n’est peut-être pas pour tout de suite. Delphian pâtit d’une trop grande précipitation, et l’album manque sérieusement d’aération. Trop longues, trop alambiquées, trop denses, les chansons du groupe sont encore trop fastidieuses à l’écoute alors qu’elles pourraient conserver un aspect progressif et permettre quand même une expression plus légère de l’ensemble. Même si les breaks sont habiles, témoins d’une vraie volonté de diversité et d’une relative maturité de composition, le tout sonne encore trop bouillonnant, parfois même trop amateur sur la ballade « Sleepless Lullaby ». La production est bonne dans l’ensemble, là n’est pas le problème. Celle-ci est très simple, comme ce que revendique le metal de Delphian. C’est au niveau de l’expression progressive qu’il faut encore faire des efforts.

Le manque d’accessibilité certain et le côté rébarbatif des compositions empêchera ce premier album de Delphian d’être apprécié. Malgré des qualités techniques, une personnalité déjà bien visitée et toutes les cartes en main pour réussir un tour de force anti-conformiste à la Madder Mortem, Delphian n’est pas encore tout à fait assez mûr, et cela se ressent vraiment sur "Unravel". Ceux qui cherchent des nouveautés en matière de vrai metal à chant féminin sont, cela dit, invités à découvrir ce premier album.







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