Qui a dit que les Suisses étaient lents? Ceux-là n’ont sûrement jamais entendu parler de REQUIEM, combo death-métal qui sévit depuis déjà 1997. Auteur de deux démos et de deux albums, la formation suisse nous revient avec un nouvel opus, « Premier League Killing ».
Il n’y pas grand-chose à dire de « Premier…». Requiem est un combo death des plus classiques qui use de tous les procédés inhérents au genre pour convaincre : un chant rauque, du blast, de la double pédale, des guitares grattées frénétiquement… Le groupe lorgne également sur le hardcore et le black métal, mais ses passages restent minoritaires sur le disque.
On devine une grande passion des Suisses pour le death des années 90, tellement les compositions de « Premier… » sonnent old school. Les rythmiques sont typiques, droite et sans fioriture. Requiem n’ajoute aucun groove à ses chansons, comme on pourrait en trouver chez les excellents Trepalium. Mais, la n’est pas le problème, ce qui fâche, c’est surtout le manque d’inspiration du groupe. Les chansons sont impersonnelles et se ressemblent à peu près toutes, le plus flagrants étant les introductions. D’autant plus que Requiem ne bénéficie pas d’une grande production. Elle n’est pas mauvaise en soi, mais assez banale et encore un peu légère.
La pochette n’est pas sans rappeler celle de « Scum », premier album des anglais de Napalm Death. On y retrouve un vilain capitaliste qui met la terre à feu et à sang, avec en main une mallette pleine d’argent. Après « Gouvernement denies knowledge », « Premier league killing » prouve encore une fois le mécontentement des Suisses face aux agissements de la société.
Il n’y a pas grand-chose à attendre de Requiem. En achetant « Premier… », vous n’achèterez pas un groupe de musique, juste un groupe d’individus... trop fan de death-métal pour ne pas lui rendre hommage. Dommage qu’il ne soit pas bon.
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