CHRONIQUES ALBUMS

Il faut croire que le Thrash revient à la mode actuellement. En effet, pourquoi sinon appellerait-on « Thrash Metal » un album qui, manifestement, se rapproche plus de la scène death mélodique suédoise que du Thrash Old School, qu'il soit Allemand ou Américain.

Tel est en l'espèce le cas du premier album de Blood Tsunami, nouveau groupe Norvégien qui comprend en son sein ni plus ni moins que Faust, l'ex-batteur d'Emperor dont la polyvalence apparaît actuellement comme particulièrement flagrante (il cogne également au sein du projet punk/black Scum de Casey Chaos).
Le chant de Pete Evil est sur ce « Thrash Metal » beaucoup plus proche de celui d'une Angela (c'est notamment flagrant sur « Internal Final Carnage ») que d'un Araya ou d'un Mille et le petit hommage à Slayer sur « Torn Apart » et sur « Killing Spree » ne change pas fondamentalement la donne, la musique de Blood Tsunami sonne finalement assez peu Thrash, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas de qualité.
En fait, c'est surtout lorsque le(s) chanteur(s) se fait (font) discret(s) que l'on sent bien le côté Thrash du groupe ressortir et à ce titre on retiendra tout particulièrement l'instrumental de près de 10 minutes « Godbeater » qui, lui, est un pur morceau de Thrash et qui est surtout un pur moment de bravoure comme le sont souvent les instru Thrash. Les riffs sont souvent Thrashys et entraînants et contrairement à ce que peut le laisser supposer la sublime pochette, l'album n'est pas exempt de toute mélodie.

Loin de livrer un album monolithique et donc un peu chiant, Blood Tsunami passe avec les honneurs le cap du premier album et propose ici un album complet, varié, arrivant remarquablement bien à alterner les plaisirs. Sans révolutionner quoique ce soit, Blood Tsunami sort ici un album fort plaisant à écouter, ce qui n'est déjà pas si mal.