CHRONIQUES ALBUMS

C’est en 1998 que fut fondée la formation finlandaise (encore!) Crystalic. Après avoir régulièrement édité des démos d’une qualité plus que raisonnable mais à ma connaissance n’ayant jamais dépassé le cadre de l’underground nordique, à force de travail acharné et d’une foi toute dévouée à la cause, les mélodies infernales du groupe ont fini par arriver jusqu’en France portées par les vents de la destinée.
Celles- ci ont réussi à toucher certains amateurs de prouesse musicale et autres virtuosités guitaristiques chez nos amis du label Thundering records ; Qui une fois n’est pas coutume ont su se laisser charmer par ces chevelus relativement talentueux et ainsi leur donner la possibilité de faire connaître au monde leur tout premier « véritable » disque.

Si il est vrai que le death mélodique est tombé un peu en désuétude ces dernières années, la faute probablement à une « overdose » de groupes venus de partout et de nulle part de plus ou moins bon niveau se copiant inlassablement les uns les autres. Force est de constater qu’il existe encore des gens qui contre vents et marées, faisant fi des modes et des diktats commerciaux s’évertuent à faire vivre le genre, avec une maestria proprement hallucinante ! Crystalic fait partie de ces musiciens qui possèdent ce je ne sais quoi, cette étincelle qui à partir d’accords simples et de mélodies certes déjà entendues et maintes fois joué par d’autres, arrivent à transcender la musique au point de vous faire aimer, adorer voir vous rendre complètement accroc au témoignage tellurique insufflé par ce « watch us deteriorate » au titre plus qu’annonciateur de son contenu !
Comment ne pas rester sans voix devant la dextérité dont font preuve les deux mitrailleurs de cordes que sont Toni Tiehao et Eric Gronroos ou pour une fois la vitesse d’exécution laisse non seulement la place à la technique mais aussi et surtout au feeling et à l’émotion ! J’en veux pour preuve le monument qu’est « Soulstabbed », basé sur une succession de break et de violence contenue, où la aussi, la section rythmique fait son « job » à la perfection ! Seul bémol à ce déferlement de compliments, le chant manque un peu de variété et un timbre moins monocorde aurait été de bon aloi ! Mais ceci n’est qu’un détail et ne contrarie en rien la qualité magnifique de cet opus !

Vous l’aurez compris il est urgent voir obligatoire de posséder cet album dans sa discothèque ! Chacun pourra y trouver chaussure à son pied aussi bien l’amateur de brutalité que le fan de choses plus « douce » , le tout servi avec cohérence et intelligence, disciple de Death – Obituary – Children of Bodom et autres,« watch us deteriorate » est fait pour vous ! Grandiose.