KRUGER
Redemption through looseness [ 2007 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 46.55
Style : Post-hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.listenable.net
  Contact groupe : http://www.kruger.ch http://www.myspace.com/krugerband
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 16 mars 2007 , réalisée par
   
Kruger est une formation suisse née du rassemblement de membres de Rude, Sweet dicease et Sludge. Crée en 2001, le groupe s’attaque très vite à son premier album, « Built for speed », qui voit le jour seulement un an après. En 2004, Kruger sort son deuxième opus « Cattle truck ».

Difficile de trouver un nom pour décrire la musique de Kruger. « Redemption through looseness » n’est ni brutal, ni doux, il se place quelque part entre les mélodies du post-métal et les rythmiques mathématiques de Meshuggah. Cette fusion assez originale de genre à priori inapproprié, se marie à merveille dans « Redemption… », Kruger touche à tout mais sait ce qu’il fait. On sent que le disque a été travaillé et retravaillé pour obtenir ce résultat, que les Suisses ont retourné chaque titre dans tout les sens pour obtenir quelque chose d’unique.
Néanmoins, il a fait attention à ne pas faire quelque chose de confus, les chansons sont riches, mobiles et alambiqués, tout en étant homogènes. La sauce prend du coup assez vite et Kruger nous emmène loin, très loin. Une multitude d’émotions se succèdent sur le disque, chaque composition renfermant son lot d’atmosphère, dure et apaisante à la fois. Le groupe a également incorporé à sa musique des passages dignes de leurs grand frères de Nostromo, en moins brutal mais tout aussi chaotique. A ces moments là, on ne sait plus trop dans quel sens ça va, mais ce désordre instrumentale se marie encore une fois très bien avec le reste.

Les instruments sont souvent très indépendant les uns des autres. L’aspect rythmique est magnifiquement assuré par la basse et un batteur en pleine forme tandis que les grattes se placent sur tous les fronts, dans les aigus comme dans les graves. Le chant, qu’il n‘était pas du tout évident de caler, est bien maîtrisé. Reno s’adapte aussi bien aux grosses rythmiques aliens qu’aux passages chaotiques et s’en sort également avec les honneurs quand il s’agit de chanter clair. En revanche, son timbre de voie peut choquer, il paraît assez étrange au début. Il faut plusieures écoutes pour s’adapter, écoutes qui sont de toute façon nécessaires pour capter toutes les richesses de « Redemption… ». D’autant que la production ne paraît pas très aboutie aux premiers abords. Le son des guitares est assez sale et rend du coup, les passages violents moins rentre-dedans. Mais il fallait faire un choix, on ne peut pas avoir le son de Meshuggah et celui de Pelican en même temps. Kruger a opté pour un son plus propice au post-métal, qui rend chaque note de l’album sincère et humaine.

Le seul défaut que j’ai pu trouver à ce disque est l’ordre des chansons. Alors que les 4 premiers titres s’enchaînent à un rythme effréné, la cinquième chanson vient casser la dynamique de l’album avec une plage de 8 minutes très planante. C’est une bonne et une mauvaise idée, bonne car ce morceau représente une véritable bouffée d’air dans le disque, et mauvaise car on a du mal à reprendre la suite de l’album. Mais vu que Kruger possède deux compositions qui vont dans ce sens, il lui était difficile de les mettre toutes les deux à la fin. On a au final un album qui à l’air de deux E.P collé l’un à l’autre.

Kruger a vraiment trouvé le parfait équilibre avec cet opus, la formule gagnante. En diluant intelligemment gros métal et atmosphérique, la formation suisse nous sert un album intéressant et complexe tout en restant accessible.







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