CHRONIQUES ALBUMS

En un mois, 2 flyers furent publiés rien que pour l’annonce de l’écoute en avant première du nouvel album de Within Temptation ; un album par ailleurs attendu au tournant par tout chroniqueur qui se respecte et qui après la douche mitigée « The silence force » aura sans doute du mal à mettre de coté ses a priori négatifs pour aborder « The heart of everything » en toute sérénité.

Contre toute attente, ce nouvel album 2007 débute par un « The howling » encourageant, au volume sonore et aux chœurs puissants, possédant cette petite touche un peu plus pesante qui manquait aux compositions trop illuminées de « The silent force ». Cependant, le titre suivant « What you have done » (BO potentielle de la prochaine saison de « Smallville » ?), avec la participation de Keith Caputo de Life of agony (on peut rêver mieux comme guest star) entraîne de nouveau Within Temptation sur la pente abrupte du métal facile au gros son guitare basique, au phrasé neo métal et aux duos vocaux peu convaincants. Le naufrage semble alors inévitable, provoqué par des compositions souvent très basiques et aux textes convenus (surtout au niveau des « slow » où la magie « Mother Earth » n’opère plus)…mais voilà que surgissent par intermittence deux ou trois titres parvenant à maintenir « The heart of everything » à flots, comme par exemple « Our solemn hour », « Hand of sorrow » et surtout un « The truth beneath the rose » majestueux (qui aurait pu clore l’album en beauté s’il n’y avait eu l’inévitable slow final).
La puissance des chœurs sur ces titres constituent en effet le gros effet positif qui fait du bien à The heart of the healing, venant appuyer le timbre de Shanon, toujours aussi pur, et qui vient exploser particulièrement au niveau des refrains.

Les hollandais misent une nouvelle fois sur leur vocaliste qui n’a en effet rien perdu de son talent, malgré des effets micros superflus et un pathos parfois trop appuyé. Bien sûr, pas de grandes surprises sonores, Within Temptation reste Within Temptation mais retrouve un nouveau souffle symphonique le tout bien sûr dans un ensemble encore très propre, très net et très accessible. Il demeure donc facile de décrocher de « The heart of the healing » et de le rattraper en cours d’écoute sans en perdre beaucoup, mais pour ceux qui craignaient de voir une métamorphose de Within en Evanescence, soyez en rassurés ce n’est pas le cas ! « The heart of the healing » n’est pas en tous points totalement convaincant mais les efforts de compositions sont en cours, espérons qu’ils seront maintenus.