CHRONIQUES ALBUMS

Sarcasme n’est pas une énième formation extrême comme son nom pourrait le laisser à penser, mais un groupe rock de la région lyonnaise très influencé par les prolifiques années 70, et qui en ce début 2007 s’est décidé à sortir son premier album. Un premier pas important dans la carrière des musiciens. En effet c’est souvent à partir de ce point d’encrage que va se bâtir ou non une carrière, un passage important qu’il est interdit de manquer ! Sarcasme lui, a suivi son instinct et comme nombre de compatriotes avant lui, n’a pas survécu à quelques défauts qui à notre époque ne passent pas, en particulier dans le genre complexe et redoutable qu’est le rock progressif …

La première erreur se situe au niveau de la production et du rendu général des différents instruments, qui certes sont parfaitement audibles mais manquent de profondeur et surtout d’une certaine ivresse insouciante. Le côté répétitif des titres n’arrange rien, toujours calés dans un tempo redondant et d’une platitude proprement effrayante, sans parler des différentes interventions d’une flûte qui, si elle s’insère plutôt bien, n’en rajoute pas moins un coté encore plus poussif à l’ensemble, rappelant sans conteste les cotés les plus sombres et certainement les moins inspirés d’entités des 70’s comme Ange ou encore Pink Floyd. .. pourtant les différent passages purement instrumentaux même si sans génie reste acceptables, parvenant à nous faire voyager après plusieurs écoutes heroiques dans des contrés psychédéliques peu recommandables, mais rapidement l’impardonnable se produit lorsque le chant fait son apparition ! Doté d’un organe vocal certainement très fatigué lors de l’enregistrement, celui ci se révèle souvent incapable d’assurer une note juste et un placement correct. De plus la puissance souvent réclamée dans pareille situation est au abonné absent, le désastre étant atteint sur le mal nommé « sérénité » ou chaque phrasé tombe indubitablement à l’eau, et parasite d’autant plus les différentes interventions du reste de la troupe …
« Mirage » serait il annonciateur d’un avenir peu reluisant ? Un nom qui risque d’être pour le moins prophétique si les Lyonnais ne se remettent pas rapidement en question. Parions que leur talent pourtant bien présent et le recul nécessaire à toute bonne analyse leur fera entrevoir un autre horizon dans les années à venir, au jour d’aujourd’hui j’ai bien peur que bien des Sarcasmes ne leur soient épargnés… courage.