CHRONIQUES ALBUMS

Voici venu « Harvest », nouvel opus du groupe de black metal Naglfar, né en Suède en 1992. Cet album fait donc suite à « Pariah » (2005), leur première production chez Century Media, qui sans décevoir totalement n’avait pas fait l’unanimité chez les fans, mais ce « Harvest » devrait remettre les choses à leurs places…

« Into the black » ouvre ce disque par un superbe arpège en son clair vite rejoint par la section rythmique, pas de temps à perdre, 30 secondes d’intro à peine et on entre dans le vif du sujet. La couleur est annoncée dès ce premier titre, et la noirceur des mélodies vous choppe aussitôt les tripes, pour ne plus les relâcher jusqu’à « Harvest », morceau final d’un album qui comme toutes les bonnes choses de la vie semble ne pas durer assez longtemps. Et pour cause, on ne s’ennuie pas un instant pendant les 45 minutes que nous livre le groupe.

Naglfar nous offre réellement une perle, tout est parfaitement interprété, les arrangements sont intelligents, et les structures, sans être originales sont rondement menées, c’est efficace et c’est ce qui compte, même les passages faisant penser à Setherial ou encore à Satyricon sont loin d’être dérangeants puisque Naglfar nous piège de toute façon dans une ambiance qui lui est propre. La production n’est pas en reste, et contribue largement à l’efficacité du rendu, les guitares « respirent » pour mieux nous cracher leur venin, la batterie sonne si bien que l’on n’en perd pas une frappe, et la basse est loin d’être lésée dans le mixage. Quand à Kristoffer Olivius, il vous crache sa haine en pleine face, grâce à son chant parfaitement intégré tout au long des 9 morceaux de ce CD. Pour couronner le tout, même la pochette (signée Travis Smith) est superbe, on finit par se dire que rien n’a été laissé au hasard sur ce « Harvest ».

Naglfar risque bien de ne pas passer inaperçu, vu la qualité de cet opus, que je ne saurais que recommander… compos riches, très bon musiciens, univers captivant, production impeccable (et ce sera à coup sur le seul point qui rebutera certains fans du genre), que pouvaient-ils rajouter ? Un DVD bonus ? C’est prévu avec l’édition limitée ! Quand je vous disais qu’ils n’avaient rien laissé au hasard !