CHRONIQUES ALBUMS

Difficile de savoir ce que l’avenir vous réservera lorsque vous faites partie d’une bande de cinq mecs habitants tous le Tennessee…employés à la distillerie locale ? ou nouvelles stars de la country locales ? The Shodown opte pour la carrière musicale, mais en préférant la gratte électrique au banjo. Il en découle ce « Temptation come my way » aux forts accents rock, dans la plus pure lignée de l’école américaine.

Car qui dit « métal US » pense immédiatement à Metallica. L’influence des grands frères et icônes du métal se fait immédiatement ressentir, en particulier au niveau du chant, aux intonations très proches de J. Hetfield, période Load/Reload. Les compositions oscillent entre des titres aux accents power rock que les bikers apprécieront, ou plus hard rock mais avec un son toutefois « moderne » au niveau des guitares et des parties plus mélodiques, voir même carrément hard FM. Pour un groupe affichant un esprit rebelle (sympas les vrais/faux jeans troués) et une volonté de faire revenir les « bad boys » sur le devant des scènes, "Temptation come my way" sonne comme un message bien léger, et bien gentillet. Il faut dire que la qualité sonore est excellente, et pour une fois, ce son clair et très propre ne véhicule pas un message de rage ou de puissance que Shodown semblait vouloir exprimer.
Pour le coup, rien ne ressort vraiment émotionnellement parlant de cet album, aux petits cotés kitch (vive les chœurs et la « cloche » batterie !) qui traîne en longueur et se révèle ennuyeux. Les accroches grosses rythmique et bons passages de solos guitare sont en effet bien trop maigres pour que l’oreille reste attentive. Shodown enchaîne les premières parties de groupes talentueux, mais il leur faudra balancer un peu plus que ça pour pouvoir justement sortir de la catégorie « bonnes premières parties » et atteindre le rang de tête d’affiche.
Pour cette fois, les bad boys du Tennessee (et d’ailleurs) en resteront à Metallica ; pour les faire bouger, The Shodown a toute les clés en main, ne reste plus qu’à se lâcher un peu plus et faire monter la sauce.