HE IS LEGEND Suck Out The Poison [ 2007 ] |
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Durée : 57.11 Style : Post Hardcore |
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Chronique : 01 janvier 2007 , réalisée par SAVINI | ||||
"Suck Out The Poison" est le deuxième album des américains d’ He Is Legend (leur premier skeud "I Am Hollywood", sorti en 2004, avait déjà été acclamé par la critique) et maintenant que Century Media s’occupe du groupe pour l’Europe, on peut avancer sans grande crainte de se tromper que vous n’avez pas fini d’en entendre parler. La musique d’He Is Legend est fondamentalement inclassable. Cependant, comme on ne peut pas se défausser comme le font les artistes (et c’est pas l’envie qui m’en manque pour le coup !) en disant qu’ils font « tout simplement » du rock, on s’essayera donc à décrire et à synthétiser plus ou moins adroitement cette musique en évoquant un croisement improbable entre du rock, du hardcore, du metal, de l’emo et du stoner. Bref, c’est un peu l’auberge espagnole et on peut craindre que les moins aventureux d’entre nous frôleront l’indigestion. Pour les autres, ceux qui ont encore les crocs malgré leur ration annuelle de bûches hypercaloriques, voilà de quoi les régaler à nouveau. Précisons toutefois que si certains parlent parfois d’influences Southern Rock à propos d’He Is Legend, on préférera plutôt parler d’influ stoner, notamment au niveau des riffs de guitares qui donnent à l’ensemble un petit côté groovy certes sudiste mais qui n’a rien à voir avec du Southern Rock à la Lynyrd ou Molly Hatchet. On parle aussi souvent de rock progressif à la Rush lorsqu’on évoque He Is Legend mais alors, là, j’avoue que l’ambiance générale est vraiment trop moderne et trop éloignée du prog typé années 70 pour que l’on arrive réellement à cerner distinctement cette facette du groupe. En revanche, et ce sera probablement mon seul reproche, on discerne sans peine les lignes de chant clair limite pop (et je pèse bien mes mots) sur certains morceaux comme par exemple au début de l’excellentissime « (((Louds » qui, bien qu’atypique, justifierait presque à lui seul l’achat de cet album. A cet égard, la façon dont le chanteur Schuylar Croom pose dans ce dernier titre ses lignes de chant hurlé et ultra écorché sur des riffs groovy et hypnotiques, l’adjonction sur la deuxième partie du morceau de ce chant féminin presque soul et si différent de celui des couineuses lyriques dont on a désormais l’habitude en Europe, tout ça démontre un excellent sens de la composition. Du grand art, tout simplement. L’album est assez long, presque une heure, mais comme il est varié (on trouve même un petit interlude jazzy « Opening »), on ne s'ennuie pas une seule seconde à l’écoute de ce skeud barré de chez barré. Certes, ça part parfois un peu dans tous les sens mais on arrive tout de même à garder le fil grâce à quelques éléments récurrents (le groove sudiste et le chant hxc hurlé de Schuylar, par exemple « Electronic Throat ») sans se perdre dans les méandres d’une ridicule quête d’originalité fort à la mode aujourd’hui et qui est, chez certains groupes, autant forcée qu’infructueuse. Bref, un album ouvert dont le délicieux poison pourra réchauffer les veines de ceux qui y succomberont. Avec ce froid hivernal, ça ne se refuse pas. |
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