CHRONIQUES ALBUMS

Formation culte sur la scène Death métal, et parmi les fondateurs du style, Incantation a une actualité chargée. "Primordial Domination" sort chez Listenable et Relapse réédite "Onward to Golgotha", en rupture depuis un bon moment, sorti à l’origine en 1992 mais y adjoint un DVD. Il s’agit ici de plusieurs concerts de l’époque d’« Onward », trois précisément, Bensalem, Newark et Cleveland. C’est quasiment un bootleg et ce dernier ne conviendra vraiment qu’aux fans puisque le son y est pour le moins brouillon, l’image pas très nette et il neige fort sur l’écran, Vhs oblige. C’est limite un enregistrement que maman aura fait de votre premier concert. Ah ! On m’informe dans mon oreillette que pour leur part ce n’est pas maman qui a filmé les shows old school sur cette galette, mais c’est ici pour le coté collector que l’on va apprécier ce DVD Live.

Il est assez marrant de revoir Incantation à l’époque et on constate que les concerts actuels ne sont pas moins énergiques que ceux du début. Coté audio, là évidement rien à redire, « Onward » est l’un des meilleurs albums de Death métal existant et la patte d’incantation est vraiment à part, mais on est en train de parler ici d’un album que tout bon amateur de Death métal devrait avoir dans sa discothèque au coté de ceux de Death, Morbid Angel et consorts (Ne cherchez pas chez votre disquaire Consort n’est pas un pilier du Death vous ayant échappé). Cet album dont seul John McEntee est encore dans le groupe avait été accueilli unanimement à l’époque comme étant un album fantastique. Le chant d’outre tombe de Craig Pillard si caractéristique, les riffs de guitares pleins de feeling et le tout empli d’une noirceur et d’une lourdeur si particulière. « Onward » est malsain et oppressant.

S’il n’est pas sur votre étagère et que vous êtes fan de Death de la première époque « Onward to Golgotha» mérite d’y figurer. Sinon à part pour les fans purs et durs, aucun intérêt à reprendre l’album pour le DVD. C’est bien que Relapse ait réédité l’album, un tel chef d’œuvre ne pouvait pas être introuvable, mais le DVD n’est qu’un plus.