La Mésopotamie est de retour! Et oui mesdames et messieurs, ce n’est pas moi qui débloque ça existe bel et bien, aller reprenez vos livres d’histoire, et Melechesh en sont les émissaires, d’où le nom de cet album, attention roulement de tambour …..et oui "Emissaries".
Le groupe revient 3 ans après Sphynx, l’ep « The Ziggurat Scrolls » est sorti entre temps, mais à seulement 500 exemplaires. Proscriptor, le batteur d’Absu, n’est plus dans le groupe(même s’il assure des vocaux sur l’album), la distance qui le séparait des autres membres étant trop grande, Xul (Thanatos) qui le remplaçait en live quand il n’était pas disponible, prend sa place. Le reste du line up ne change pas, on retrouve Ashmedi (guitare, chant), Moloch (guitare) et Al’Hazred (basse).
Le disque a été quelque peu retardé, la production ayant été confiée à la base à Attie Bauw ingénieur son de ... Scorpion, Judas Priest, Halford. Oui vous ne rêvez pas, on se demande pourquoi ils l’ont choisi lui, pour le son de Melechesh. Le résultat final était selon le groupe tellement catastrophique, que c’est le petit jeune de 4 ans d’expérience qui les avait enregistrés, qui s’est chargé de la production et on peut dire qu’il a fait du bon boulot.
Je tiens à rassurer les fans, "Emissaries" à l’instar de ses prédécesseurs utilise allégrement les influences orientales dans sa musique. Le groupe inclut toujours les gammes et des accents arabisants dans ses riff, je dirais même qu’il en use encore plus et c’est toujours aussi bon. "Emissaries" conserve des parties black métal, c’est un album de métal extrême, mais des passages bien lourds viennent apporter de la puissance, puis surtout il sonne finalement plus Thrash et se détache du coup de son prédécesseur.
Les textes sont une fois n’est pas coutume axés sur la Mésopotamie et Ashmedi y consacre toujours autant de temps, puisqu’ils sont vraiment riches culturellement et historiquement plutôt précis. Son chant est toujours aussi intéressant et je le trouve même meilleur que sur Sphynx. Le nouveau batteur tient bien son rôle, même si on sait que c’est Ashmedi qui compose les parties de batterie de toute façon. L’utilisation des guitares est toujours aussi excellente qu’avant mais le niveau a augmenté significativement.
Des instruments orientaux, sont présent pour un morceau instrumental, tout comme dans « The Arrival Ritual » sur Sphynx, à la plage 7 de l’album et on se croirait dans un conte des milles et une nuits. La production est vraiment bonne, tous les instruments sont bien placés, le son est plus clair que sur Sphynx et ça joue énormément sur le style au final.
11 Titres tous de qualité composent cet album, le groupe a même ajouté un morceau « Unnamed » qui est apparemment un bœuf entre les musicien, à la fin de l’album. La pochette de l’album est elle aussi assez représentative du style du groupe et représente bien évidement des éléments mésopotamiens.
Tout en conservant son originalité, Melechesh a su évoluer et nous proposer un album encore meilleur que celui d’avant et de l’originalité, on en a bien besoin en cette période où tout le monde se copie. Melechesh nous livre là un petit chef d’œuvre et on se dit que l’on a bien fait d’attendre car c’est pour moi un des albums de l’année.
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