CHRONIQUES ALBUMS

C’est de Suisse que nous arrive ces cinq jeunes gens, cheveux et tatouages en avant, laissez-moi vous présenter Tangaroa venu massacrer nos tympans dans les règles, ou plutôt non, dans le mépris des règles de l’art.

Après deux mini-CDs auto-produits ayant fait beaucoup de bruit dans le petit monde du métal helvète, nos gaillards nous reviennent cette fois-ci avec un E.P de grande qualité, et je m’explique :
Tangaroa n’a pas peur de regarder de l’autre côté de la barrière, voir au-delà des frontières de la musique tonale, jouer sur des gammes inusitées par 98% des groupes de métal, casser leurs rythmes, bref, à surprendre ! Vous l’aurez compris ce groupe se veut original, et on peut dire qu’ils y arrivent car tous les styles passent dans le mixer Tangaroa, qui détruira tous ces ingrédients pour n’en garder que l’essence même. Résolument moderne dans la technique (irréprochable) et dans le son (glacial et inhumain) nos musiciens se déchaînent dans des titres pouvant faire entre 1 minute 10 et 6 minutes 50 dont je n’ai pas aperçu l’ombre d’une structure.

Je n’irais pas jusqu’à dire que nous tenons-là les petits princes du tech-métal, mais les bougres se démènent sacrément bien ! J’aurai tout de même un reproche à effectuer, la voix. Comme souvent dans ce style, trouver un phrasé peut s’avérer extrêmement difficile et crier permanence se révèle être une solution, solution que le groupe a adopté et qui peut paraître lourd au bout d’un moment.
Malgré ce dernier point, je ne saurais que trop vous recommander Tangaroa qui, je pense, devrait bientôt filer droit vers les portes de la gloire armé de ce « Day » des plus novateur et réussi.