CRADLE OF FILTH Thornography [ 2006 ] |
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Durée : 64.00 Style : Metal |
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Chronique : 22 octobre 2006 , réalisée par ORPHANAGE | ||||
Nul doute que nombre d'entre nous attendait, avec plus ou moins de cynisme, le nouvel album des grands méchants anglais de Cradle Of Filth, pour voir si oui ou non le groupe était fini, pour voir si oui non ce groupe était "trop génial, trop puissant, trop de la bombe". Mettons-nous d'accord sur un point : il n'est pas ici question d'évoquer quelconque attitude du groupe dans des documentaires ou des articles de magazines people version gothic, c'est d'un point de vue totalement objectif que nous allons parler de "Thornography". Nous n'allons parler que de musique histoire de gommer tous les a priori, et se rendre compte que cet album n'est pas bon – autant le dire tout de suite! Les membres du groupe disaient qu'ils avaient repris une majorité d'éléments de "Cruelty And The Beast" et "Dusk Her And Embrace" pour les compositions de ce nouvel album. En fait, il n'en est rien. On ne retrouve de la période plus confidentielle du groupe ni les mélodies romantiques, ni la production authentique, ni l'émotion et la sincérité…ni les influences Black Metal. Non : dans "Thornography", tout n'est finalement que médiocrité, le dernier souffle d'un groupe qui a essayé de remonter la pente, qui a voulu se reconfirmer, mais qui n'est parvenu qu'à caricaturer sa propre musique, affirmant qu'elle se réinventait. Alors qu'en est-il des compositions en présence? Simplement du Metal avec des légères influences Black, des claviers d'obédience gothique plus ou moins présents, des riffs majoritairement Thrash et des solos heavy. Une mixture alléchante qui, si elle était faite avec conviction et sincérité, avec une véritable émotion, pourrait être réellement plaisante, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Après un "Dirge Inferno" en demi-teinte purement Metal, rapide et bien blasté à la batterie, aux rythmiques on ne peut plus conventionnelles mais potentiellement efficaces, on passe sur un "Tonight In Flames" au refrain presque Pop, avec ces insupportables incursions de chant semi-clair d'un Dani en manque d'inspiration. Constat : la technique est irréprochable, les musiciens jouent bien, mais on le savait déjà. Cependant, à quoi sert-il de bien se servir des instruments si c'est pour sortir des compositions fades et inintéressantes? Aucun rebondissement, aucune instant où l'on ressent vraiment des choses fortes, pas de fond. C'est triste. Là où "Nymphetamine" laissait entendre de bonnes choses et des trouvailles très plaisantes, "Thornography" ne fait que prouver à l'auditeur au fur et à mesure que les titres se succèdent, que Cradle Of Filth mise tout sur la technique, la production dantesque, les rythmiques catchy (bien faites, il faut l'avouer, et les tentatives plus lourdes sont plutôt réussies sur "Lovesick For Mina" et quelques autres) et quelques mélodies accrocheuses par-ci par-là (le duo avec Ville Valo de HIM sur "The Byronic Man"). Les claviers sont bêtement atmosphériques et ne font jamais battre le cœur, les grosses voix narrées horrifiques sont ridicules, tout est complètement creux. Alors malgré quelques éléments plus enthousiasmants dans un ensemble franchement mauvais (on appréciera le refrain efficace de "Libertina Grimm" ou le bel instrumental metal violoné "Rise Of The Pentagram"), il est nécessaire, si l'on recherche un bon album de Black Metal Symphonique ou de Metal en général (puisqu'à l'écoute de l'album, on se rend aisément compte qu'il n'y a plus grand-chose de Black dans cette musique), de ne pas trop compter sur "Thornography", à moins que l'on ne soit pas trop exigeant ou que l'on soit certain de ne pas être déçu par la bande à Dani malgré les critiques. |
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