CHRONIQUES ALBUMS

Après un retour en force très remarqué avec " Reign of light ", Samaël occupe de nouveau le devant de la scène en nous proposant cet album " Era one ", qu’il convient de définir plutôt comme un véritable projet de Vorth (vocaux) et Xy (programmation). Et la créativité est au rendez vous puisque les deux compères ont choisi de présenter leur nouvelle oeuvre sur deux disques : le premier plus métal, le second uniquement instrumental et plus " planant ".

" Era One " représente alors un album à deux faces, le coté pile reprenant (avec bonheur pour les fans) quelques éléments sonores et rythmiques ayants fait la gloire de la période " Eternal " (en plus calme, même si 5. " Night ride " aurait pu figurer sur cet album), avec toutefois un son plus net et un aspect électronique plus poussé, avec Xy dans le rôle de maître sampler virtuose ; certains titres semblent donc étrangement familiers, bien qu’entendus pour la première fois. Les vocaux de Vorth conservent leur teinte cyber caractéristique avec un aspect " robotisé " prenant parfois le dessus. La tendance générale de ce premier disque est alors nettement électro avec en particulier 3. " Sound of Galaxies ", idéal pour les soirées dark ! mais les compositions montrent dans leur majorité un aspect posé voir " zen " captivant. Le dernier titre à dominance ambiant n’est ensuite qu’une juste transition vers le deuxième aspect d’ " Era One ".

Soyez donc les bienvenus sur ce coté face, royaume des ambiances planantes et rythme trip-hop, aux compositions mystérieuses, parfois sombres, où seul officient synthé et programmations sonores. Il est alors facile dans un tel décor de se laisser dériver, de se perdre au gré des compositions où se ressent une réelle écriture et non simplement des sons ajoutés les uns sur les autres. Le coté Samaël n’est absolument plus présent à ce niveau, d’où le qualificatif de " projet " attribué à Era One, une oeuvre surprenante, où de simples accords de synthés peuvent véhiculer une émotion rare, et qui laissent l’oreille orpheline à peine le morceau terminé (4. " Flying High " !). L’univers électro-ambiant développé par Xy est véritablement des plus fascinants, un monde à part condensé en un album qui ne demande qu’à être réécouté, marque des plus grands.